Des centaines, voire des milliers de vendeurs à la sauvette squattent les trottoirs des différentes artères de la ville de Tizi Ouzou au vu et au su des pouvoirs publics qui ne se donnent même plus la peine d'intervenir pour que le droit et la loi retrouvent leur place dans la cité. La traversée d'une artère par les piétons s'avère à chaque fois un véritable parcours du combattant tellement les quelques centimètres d'espace «concédés» par les trabendistes ne suffisent pas aux 140 000 habitants, ajoutés à cela pas moins de 300 000 personnes de passage quotidiennement au chef-lieu de wilaya. Ce constat a déjà été fait et à plusieurs reprises, mais l'on oublie souvent que les vendeurs à la sauvette qui ne sentent plus le besoin de se sauver, ne sont pas les seuls auteurs de ces squats qui ont enlaidi le cœur de la ville de Tizi Ouzou et qui font mener la vie dure à ses habitants. C'est que les commerçants de la ville, du moins une partie d'entre eux, s'y sont mis eux aussi à leur manière comme si la marchandise des trabendistes et les barricades érigées autour des postes de police ne suffisaient pas à ces pauvres piétons qui se retrouvent contraints de circuler sur la chaussée à leurs risques et périls, surtout quand on sait que les automobilistes n'ont pas encore appris à conduire prudemment. En effet, ce sont des dizaines de commerçants de différentes catégories n'ont pas trouvé mieux à faire que d'occuper une bonne partie des trottoirs devant leurs commerces pour y étaler leur marchandise, ajoutant ainsi à l'anarchie ambiante dans la ville des Genêts, dont les habitants ne savent plus à quel saint se vouer au moment où leur vie est mise délibérément en danger. Dans certains cas, et selon la marchandise à exposer, c'est toute la superficie du trottoir qui est occupée et ainsi fermée à la circulation piétonne. C'est dire que le droit est sérieusement mis à mal par toute cette anarchie alors que les pouvoirs publics continuent à se recroqueviller dans un mutisme qui ne fait qu'encourager toute sorte de violations de la loi toujours aux dépens des citoyens, de leur bien-être et de leur sécurité. Des drames ont déjà eu lieu sur les routes de Tizi Ouzou ; combien en faudrait-il pour que les autorités publiques daignent agir pour que les citoyens cessent de croire qu'il y a une réelle volonté de pousser au pourrissement pour des objectifs non déclarés.