«L'avenir de l'Algérie est entre les mains de sa jeunesse. C'est grâce à des jeunes hommes et des jeunes filles comme vous que notre grand pays a pu arracher son indépendance et recouvrer sa souveraineté. Armez-vous de savoir et d'intelligence et battez-vous pour le pays… et pour les causes justes». C'est un proche du défunt moudjahid Saïd Aït Messaoudène qui parlait ainsi aux élèves d'un lycée de Draria portant désormais le nom du moudjahid, à l'occasion de la célébration, hier, à Alger, du 55e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale. De nombreux représentants de la wilaya d'Alger –le wali n'y était pas- et de la famille révolutionnaire ont pris part aux festivités marquant cet événement. Façon de rappeler la nécessité de préserver l'histoire et de la relater aux générations futures, appelées à reprendre le flambeau pour que l'Algérie reste fière et digne. Un lycée de Draria a donc été baptisé du nom du moudjahid Saïd Aït Messaoudène et un CEM du nom d'un autre moudjahid, Cherif Belkacem. Les représentants de la wilaya d'Alger ont également procédé à l'inauguration d'une stèle dédiée aux martyrs de la révolution, dans la commune de Douera, accompagnée de la lecture de la fatiha. Tout comme ils ont déposé des gerbes de fleurs dans deux cimetières des communes des Eucalyptus et de Draria. Pour terminer, les responsables de la daïra de Draria ont réuni des familles de moudjahidine et de chouhada dans une grande salle des fêtes qu'ils ont louée pour l'occasion et leur ont distribué des cadeaux. Les cadeaux consistent en des tableaux de céramique où sont illustrés des bouquets de fleurs faits, selon les dires d'un artisan, d'un liquide contenant de l'or à 11%. On n'y trouve ni le nom du moudjahid ou du chahid en question ni aucune référence à la révolution algérienne ou à l'emblème national… «Cela a été fait dans la précipitation», note un citoyen. K. M.