Lors de sa visite hier à l'université de Bab Ezzouar (USTHB) en compagnie de M. Benbouzid, ministre de l'Education nationale, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MSRS), M. Harraoubia, a affirmé que la rentrée universitaire 2008/2009 s'annonce sous de bons auspices. Il soutient, comme il l'a fait jeudi dernier, que tout est prêt pour accueillir les nouveaux bacheliers. «En octobre 2007, en préparant la nouvelle rentrée universitaire, nous avions émis des hypothèses. Celles-ci incluaient le seuil minimum et le seuil maximum pour les capacités d'accueil. Et les chiffres donnés par le ministère de l'Education entrent dans cette tranche. Donc, nous ne devrions avoir aucun problème. Et nous faisons le maximum pour qu'il n'y ait pas de problème», a déclaré M. Harraoubia en marge des journées portes ouvertes organisées par son département. Sur un tableau accroché à un mur du stand du MESRS figurent les évolutions du secteur. On notera que les capacités d'accueil en termes de places pédagogiques sont passées de 356 400 en 1998 à 806 000 en 2007/2008. L'hébergement des étudiants a également connu un bond quantitatif passant de 163 300 places en 1998 à 373 400 en 2007/2008. Une autre progression considérable a été enregistrée au niveau de l'encadrement pédagogique. Le nombre d'enseignants universitaires a atteint 31 614 en 2008 contre 16 260 en 1998. En attendant que soient défini clairement le nombre des nouveaux bacheliers et stabilisé la valse des chiffres, puisque le taux général n'est pas encore établi, les lauréats commencent à se poser des questions quant à leur prise en charge. Des interrogations qu'un responsable au ministère de l'Enseignement supérieur, présent sur les lieux, tente de tempérer en assurant que «quel que soit le nombre des nouveaux inscrits, les places pédagogiques sont disponibles». Notre interlocuteur justifie son assurance en affirmant qu'il y a «150 000 sortants de l'université -les nouveaux diplômés- et nous avons reçu 150 000 nouvelles places pédagogiques en plus du million de places disponibles». Si les taux de réussite donnés se confirment, l'université algérienne devra accueillir l'année prochaine plus de 320 000 nouveaux étudiants. En comparaison avec le 1,3 million de places pédagogiques disponibles, la marge est largement suffisante. Toutefois, notre interlocuteur n'écarte pas l'éventualité de complications, puisque, de son avis, les étudiants, dans une grande proportion, ont tendance à vouloir s'inscrire dans les grands centres urbains. Une situation qui provoque la surcharge des établissements universitaires situés dans les grandes villes. En attendant, les nouveaux lauréats du bac sont tenus de remplir en ligne (sur Internet) une fiche de vœu disponible sur les sites dédiés. Ils doivent faire le choix d'une dizaine de filière par ordre décroissant. Cette année, au niveau de chaque établissement, les lauréats recevront, en plus de leur attestation de succès, une enveloppe comprenant une circulaire relative à la préinscription, un guide du nouveau bachelier et une attestation de félicitations. Pour plus d'informations sur les modalités d'inscription, les filières disponibles et un aperçu sur les établissements universitaires, des portes ouvertes sur l'université algérienne sont organisées du 12 au 17 juillet à travers le territoire national. L'inauguration de la manifestation à l'Université des sciences et de la technologie Houari Boumedienne de Bab Ezzouar a vu la participation d'une trentaine d'établissements, y compris ceux des Beaux-Arts, des écoles militaires et de musique. S. A.