Des automobilistes continuent de faire fi des lois de la République au prix de leur propre vie et celle d'autres personnes que la malchance met sur leur chemin. En effet, indiquent les services de la Gendarmerie nationale, 12 personnes sont décédées et 92 autres blessées en 48 heures seulement, samedi et dimanche, suite à des accidents de la circulation. Ces derniers se sont produits dans les wilayas de Chlef, Oran, Oum El Bouagui, Batna, Guelma, Mila, Tamanrasset, Bouira, Aïn Defla, Djelfa, Sidi Bel Abbès, Mostaganem, Tissemsilt, El Bayadh, Relizane, Biskra, Constantine, Sétif, Bordj Bou Arréridj, Khenchela, Souk Ahras et Mila. La Gendarmerie nationale ne donne pas de détails sur les circonstances de la survenue de ces nouveaux drames mais insiste sur le fait que l'excès de vitesse, le refus de priorité, les dépassements dangereux, les manœuvres dangereuses suivies du manque de visibilité par endroits, en sont à l'origine. Les mêmes causes sont citées par ces mêmes services chaque fois qu'ils rendent public le bilan quotidien, hebdomadaire… et annuel de leurs interventions sur le terrain. Un travail qui n'est pas de tout repos pour ces hommes en tenue verte condamnés à voir de près la mort, la douleur… et le sang presque au quotidien. La rue continue ainsi de faire des victimes malgré toutes les mesures dissuasives et répressives décidées par les gouvernements successifs. Celles adoptées dernièrement et qui consistent en l'alourdissement des peines à l'encontre des contrevenants au code de la route semblent être assez dures… mais pas assez pour préserver la vie de simples citoyens. La preuve en est la mort de ces 12 personnes en moins de deux jours et d'autres qui vont alourdir la liste dans les prochains jours puisqu'il pas un jour ne passe sans que l'on ne signale au moins un accident. C'est devenu une règle. Le contraire aurait étonné plus d'un observateur. Ajouté au mauvais état des routes et des véhicules et bien d'autres facteurs, la situation ne pourrait être que critique. Désolante. C'est pour cela qu'il ne faudra pas limiter dans le temps ou dans l'espace les campagnes de prévention et de sensibilisation sur ce phénomène qui est un grand problème pour tout le pays. Est-il nécessaire de rappeler que l'Algérie est classée quatrième au monde en matière d'accidents de la circulation ? Une moyenne de 4 000 morts est enregistrée chaque année, avec un bilan très lourd de blessés dont un grand nombre de personnes handicapées. Des handicaps qui coûtent cher au Trésor public à toute la société algérienne. K. M.