Photo : S. Zoheir Par Ghada Hamrouche Au moment où la fièvre footballistique monte d'un cran chez les supporters en Algérie et en Egypte risquant de les entraîner sur un autre terrain que le sport, les chefs de diplomatie des deux pays ont appelé hier à calmer les esprits, à recadrer la rencontre et à la placer dans son contexte sportif. Cet appel vient rappeler que les écarts et les excès médiatiques attisant la haine, de part et d'autre, ne serviraient en rien le sport dans les deux pays. C'est donc, lors d'une communication téléphonique, restituée par un communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien, rapporté par l'agence de presse algérienne, que M. Mourad Medelci et son homologue égyptien M. Ahmed Abou El Gheit ont appelé hier les médias des deux pays à apaiser les esprits en traitant la rencontre qui opposera l'Egypte à l'Algérie le 14 novembre au Caire dans un cadre sportif et fraternel. Les deux hommes ont souligné qu'un traitement médiatique fair-play contribuerait «à calmer les esprits des supporters et du public des deux équipes». Cela aiderait, selon les deux parties, à «préserver et à renforcer les liens fraternels et historiques ainsi que les intérêts communs et les relations privilégiées qui unissent l'Algérie et l'Egypte». Les deux ministres n'ont pas raté cette occasion pour mettre en exergue le niveau élevé qu'ont atteint les deux équipes et, par ricochet, le football arabe. Dans ce sillage, ils estimeront nécessaire de «saisir cette occasion pour assurer le succès de la fête de la balle ronde entre les deux pays frères qui est le couronnement du niveau élevé qu'a atteint le football arabe». Toujours selon le communiqué, les deux ministres ont évoqué les conditions de préparation de cette rencontre et les mesures pour prendre en charge la délégation officielle accompagnant l'équipe nationale et les supporters algériens lors de leur séjour en Egypte. Les chefs de la diplomatie ont également passé en revue, selon la même source, «les relations fraternelles privilégiées qui unissent les deux pays et les deux peuples frères». Au final, ils ont échangé les points de vue sur les questions politiques internationales, en général, et les questions qui intéressent le Proche-Orient, notamment «les moyens susceptibles d'engager une action arabe pour faire face aux événements graves que connaît la région».