Photo : S. Zoheir Par Ghada Hamrouche «L'Algérie milite activement pour la promotion du dialogue des cultures, des civilisations et des religions.» C'est l'essentiel du message du chef de l'Etat, lu hier par son représentant personnel, M. Ahmed Ouyahia, à Séoul à l'occasion du lancement de la société arabo-coréenne. Le président Bouteflika a donc soutenu que l'Algérie «est convaincue que c'est là un apport aujourd'hui plus que jamais nécessaire pour le respect entre les peuples et pour la consolidation de la paix et de la sécurité internationales dans le monde contemporain menacé par le choc des civilisations». Saluant l'intérêt porté par la Corée à la civilisation arabo-musulmane à travers le lancement de la société arabo-coréenne au service du dialogue entre les deux civilisations respectives, le président Bouteflika qualifiera ce choix d'«exemplaire», assurant que l'Algérie «s'investira donc avec foi et conviction pour le succès» de cette société. Dans ce contexte, il indiquera que, par cette initiative, «la Corée atteste que les relations d'échanges et de coopération entre les différentes régions du monde ont tant à gagner d'un enrichissement réciproque à travers la connaissance de leurs cultures et de leurs civilisations respectives». Le président de la République a souligné, dans ce sillage, que la nouvelle société arabo-coréenne est venue s'ajouter au Centre culturel arabo-musulman que la Corée a ouvert l'année dernière dans la ville d'Incheon. Le chef de l'Etat a affirmé, en outre, que «l'Algérie et la Corée doivent désormais progresser dans le partenariat industriel qui recèle de multiples opportunités», relevant que l'Algérie «est aujourd'hui résolument attelée à la reconstruction nationale». Le président de la République a estimé, à cet égard, que «la finalisation des négociations en cours pour la création d'un fonds algéro-coréen de coopération industrielles ouvrira la voie à des échanges plus denses et plus substantiels encore entre nos deux pays, dans l'intérêt mutuel de nos deux peuples et au bénéfice de nos deux économies nationales». Une opportunité pour le chef de l'Etat de lancer, une nouvelle fois, l'appel de l'Algérie aux entreprises coréennes, au savoir-faire universellement reconnu, à s'engager davantage en Algérie qui offre désormais un cadre adapté à l'investissement et au partenariat pour contribuer à l'essor industriel en cours, et pour y renforcer leurs parts de marchés. M. Bouteflika a également soutenu que les relations bilatérales entre les deux pays «ont connu une progression remarquable» depuis la signature, en mars 2006, d'une déclaration commune pour un partenariat stratégique. Le chef de l'Etat a relevé que le «dialogue politique algéro-coréen s'est densifié à travers de nombreux échanges de délégations au service de l'amitié et de la coopération entre nos deux pays». «Nos échanges commerciaux, forts modestes il y a quelques années seulement, ont dépassé le milliard de dollars l'année dernière et se rapprochent, déjà, de ce montant pour le seul premier trimestre de cette année», a précisé le chef de l'Etat. Le président Bouteflika a fait remarquer par ailleurs que, grâce à la volonté politique commune et aux efforts déployés par nos deux Etats, «l'Algérie et la Corée ont su triompher du handicap de la distance pour initier une coopération déjà appréciable et de surcroît prometteuse».