La problématique du logement a été au menu de l'émission «tahaoulet» (mutations) de la chaine 1 de la radio nationale puisque l'invité n'était autre que Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat. Parlant des efforts consentis par l'Etat pour tenter d'atténuer un tant soit peu de l'ampleur de la crise du logement, le responsable n°1 du secteur de l'habitat dans notre pays indiquera que des milliers de logements seront construits lors du prochain quinquennat. Toutefois, selon lui, le domaine de l'habitat est très complexe dans la mesure où certains aspects (assiettes de terrain, aménagement, travail des bureaux d'études, matières premières…) se posent avec acuité. «Un véritable travail de titan nous attend mes collaborateurs et moi. Personne ne peut prétendre disposer de la bague de Salomon pour prétendre changer le cours des choses en un temps record», martèlera-t-il, ajoutant que la crise actuelle que connaît le secteur du logement est le résultat de l'accumulation de plusieurs facteurs tout au long des dernières années. A une question relative à la possibilité de reconduction de l'agence d'aménagement et de développement du logement (AADL), la réponse de M. Noureddine Moussa n'a pas été suffisamment claire. Il n'exclura toutefois pas la possibilité que cette agence soit reconduite sous une autre appellation. «Les gens ont tendance à oublier que l'AADL existe depuis 1993. Certes, ce n'est que depuis 2001 qu'elle a été le plus médiatisé à la faveur du travail qu'elle a effectué en matière de construction de logements. Beaucoup de gens lui sont redevables même si pour certains, leur attente (pour acquérir leur logement) a duré assez longtemps. En tout cas, pour ce qui nous concerne, nous étudierons les aspects positifs de cette agence et nous agirons à la lumière des résultats auxquels nous arriverons», fera savoir le ministre, non sans préciser que sur les 55 000 logements réalisés par l'AADL, 25 000 sont allés à la capitale. Parlant du prix du logement, le ministre de l'habitat indiquera que plusieurs paramètres le déterminent. «Si pour le secteur des transports, l'augmentation du prix du gas-oil influe sur le prix du ticket, le même processus peut être appliqué au logement dans la mesure où la hausse des matières premières (ciment, fer…) ne peut qu'influer sur le prix du logement», tiendra-t-il à souligner. Evoquant le problème des bidonvilles, le ministre de l'habitat indiquera que les statistiques réalisées en 2007 par son département ont fait état de 553 mille habitats précaires. «Nous viendrons à bout de ce problème. Il y a lieu toutefois de dire que certains citoyens préfèrent rester là où ils sont, demandant une aide de l'Etat afin de rénover leur habitation», fera-t-il signaler, ajoutant que «certains citoyens ayant un permis de construire ont outrepassé les clauses contenues dans ce permis alors que pour ceux qui ont complètement achevé leur construction, il s'avère qu'ils ne sont pas en possession d'un permis de construire», précisera-t-il, ajoutant que la loi en vigueur accorde 5 ans aux citoyens (ayant débuté leur constructions) pour pouvoir achever leur construction. Dans la foulée, l'orateur fera savoir qu'une série de rencontres visant à expliquer les mécanismes de cette loi de régularisation est programmée. «Il y a quelques jours, nous avons ciblé Alger. Bien avant, ce fut la ville de Constantine qui a été le théâtre de campagnes de sensibilisation sur le sujet. Prochainement, nous nous rendrons à Oran pour la même chose. Nous ne comptons ménager aucun effort pour donner au citoyen tout ce qui est susceptible de l'aider et de l'informer», notera M. Moussa. Parlant de la capitale, l'invité de l'émission indiquera qu'en dépit des problèmes du foncier, quelque 120 000 logements (tous types confondus) ont été réalisés par le passé. Selon lui, il est prévu la construction de 70 000 autres logements sociaux dans un proche avenir. Il invitera les comités locaux à faire leur travail convenablement afin que les logements aillent vraiment à ceux qui en ont réellement besoin. Au sujet de l'agence nationale de l'urbanisme dont le début d'activité est prévu pour bientôt, le ministre de l'habitat, tout en insistant sur le fait que les plans urbanistiques ont été négligés par le passé, indiquera que le rôle dévolu à cette agence a trait à tout ce qui concerne la cartographie. «Elle est assimilable à un fonds documentaire. A la faveur du lancement de cette agence, nous espérons maîtriser d'avantage l'aménagement du territoire», soulignera le ministre de l'Habitat. B. L.