Photo : Sahel Par Billal Larbi «Nous allons poursuivre nos efforts visant à permettre à de nombreux pans de la société d'accéder au logement social. Dans cette optique, l'ensemble des cadres du ministère de l'Habitat, forts de l'expérience acquise ces dernières années, s'apprêtent à relever le défi relatif à la construction du second million de logements annoncé par le président de la République [à Arzew le 24 février dernier, ndlr], inhérent au programme quinquennal 2009-2014. Nous ferons tout pour que ce dernier profite à ceux qui en ont vraiment besoin, pas à ceux qui s'adonnent au mercantilisme sur le dos des citoyens. Le logement social est financé par le Trésor public et nous ne permettrons à personne d'en ternir l'image.» C'est, entre autres, ce qu'a déclaré Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat, hier, sur les ondes de la Chaîne I de la radio nationale, à la faveur de l'émission hebdomadaire «Tahaoulet» (mutations). Il a annoncé qu'avant la fin de l'année 2009 son département compte construire 250 000 autres logements. Insistant pour dire que l'expression «lorsque le bâtiment va, tout va» est plus que jamais d'actualité, il affirmera que, si pour le citoyen le fait de disposer d'un logement est un gage de stabilité, pour le secteur de l'économie le nombre d'emplois qu'induit cette opération de construction à grande échelle ne peut que contribuer à l'atténuation du chômage. Parlant des critères en vertu desquels le citoyen pourra bénéficier d'un logement social, il indiquera que, désormais, le citoyen qui ne justifie pas d'une période de résidence de 5 ans ne peut en aucun cas aspirer à un logement social. «Par le passé, le règlement exigeait du potentiel postulant un minimum d'une année de résidence dans un endroit donné. Mais, dans le but de barrer la route aux opportunistes, nous avons revu les choses à la hausse. Les temps où les gens érigeaient des gourbis à la périphérie des villes, pensant que cela leur ouvrait droit à un logement social, sont désormais révolus», lancera Noureddine Moussa, rappelant qu'à l'aide du fichier national toutes les données relatives aux demandeurs étaient à portée de la main. Pour lui, l'autre défi que son département doit relever est celui relatif à l'aspect qualitatif et esthétique. «Il n'est pas normal que le citoyen, au lendemain de la réception de son logement, transforme ce dernier en un chantier. Il est impératif que les entrepreneurs exécutent leurs travaux selon les règles de l'art et, de surcroît, avec les finitions qu'impose pareille situation», insistera-t-il. Au sujet des ex-EPLF, M. Moussa dira qu'il a été jugé opportun de rassembler les 19 entités formant cet organisme en une seule. Cette dernière s'appellera désormais Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI). «Nous avons décidé d'unir les potentialités de toutes les EPLF. En principe, les citoyens qui ne peuvent aspirer ni à la formule du logement social ni à celle du logement de type LSP y auront recours.» En guise de conclusion, il indiquera que l'Office de gestion et de promotion immobilière (OPGI) avait des arriérés de loyers impayés de l'ordre de 16 milliards de dinars, soit l'équivalent de 19 mois de loyer. En outre, le montant représenté par les cessions de logements au profit des citoyens s'élève à 1,7 milliard de dinars. En conclusion, Noureddine Moussa, évoquant le fait que le code des marchés publics (CMP) algérien accordait un grand intérêt aux entreprises algériennes, dira : «Certes, nous avons, de temps à autre, recours aux étrangers dans le cadre des expertises. Nous vivons au sein d'un environnement mondial caractérisé par un certain nombre de données. Mais il faut que nos opérateurs sachent que la priorité leur est donnée.»