Les nouvelles orientations de l'investissement en Algérie consacrent l'intérêt général, c'est-à-dire l'intérêt des hommes d'affaires et ceux de l'Etat. C'est ce qu'essayent d'expliquer les décideurs économiques pour rassurer sur le climat de l'investissement en Algérie. Il est vrai que, ces dernières années, de nombreux changements ont été opérés sur les lois sur l'investissement, des changements censés contribuer à l'amélioration du flux des projets lancés que ce soit du côté des nationaux ou des étrangers. Or, le déclic n'a pas eu lieu. C'est toujours la panne sèche et l'attente se prolonge pour de nombreux secteurs où les potentialités d'affaires sont pourtant importantes. Qu'est-ce qui bloque alors ? Sur cette question, les avis convergent. On pointe un doigt accusateur sur le comportement de l'administration à tous les niveaux. En d'autres termes, ce sont les lenteurs bureaucratiques qui sont la cause principale de cette léthargie en matière d'investissement. Une léthargie qu'on risque de payer cher à l'avenir et qui risque fortement de mettre en otage le monde de l'emploi. Car la création d'emplois qui est l'un des défis majeurs de l'Algérie à l'heure actuelle dépend de la promotion de l'investissement. Il ne suffit donc pas de rappeler à chaque fois la «confortable» situation financière du pays et de rappeler les programmes publics de développement qui sont en exécution ou en voie de l'être. Mais, il y a lieu de bien communiquer sur tout ce qui a trait au monde des affaires et de mettre un terme aux blocages administratifs. Là, le rôle de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) est primordial. En théorie, les missions de l'ANDI sont bien définies mais en pratique, la situation est tout autre. Créer une PME est un véritable parcours du combattant. Les blocages commencent dès les premiers pas avant même de solliciter la banque pour des crédits… S. I.