Pour l'Algérie, cette édition devrait revêtir une importance particulière tant elle sera une occasion à saisir pour présenter aux hommes d'affaires, allemands et arabes, les multiples possibilités offertes en matière d'opportunités d'investissement en Algérie et dans différents secteurs. Il fait gris à Berlin. Il ne pleut pas, mais le soleil se fait désirer. Tout comme les relations économiques entre l'Algérie et l'Allemagne, à l'honneur cette semaine de l'économie et des technologies, M. Michael Glos, et le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa. Ce forum représente un espace d'échanges à berlin. En effet, l'Algérie a été choisie comme pays partenaire de la 10e édition du Forum d'affaires germano-arabe qu'organise, chaque année, la chambre germano-arabe de commerce et d'industrie (Ghorfa) et l'association des Chambres de commerce et d'industrie allemandes et qui se tiendra les 12 et 13 juillet à Berlin. Une délégation forte de 160 personnes, conduite par le ministre de l'énergie et des mines, M. Chakib Khelil, participera à cet important événement qui regroupe quelque 800 décideurs de l'économie allemande et des pays arabes, ainsi que des hommes politiques, dont le ministre allemand de l'investissement, invitant les entreprises des secteurs privé et public à tirer profit de l'énorme potentiel économique du marché arabe en général et algérien en particulier, et à contribuer ainsi au renforcement des relations économiques germano-arabes. Pour l'Algérie, cette édition devrait revêtir une importance particulière, tant elle sera une occasion à saisir pour présenter aux hommes d'affaires, allemands et arabes, les multiples possibilités offertes en matière d'opportunités d'investissement en Algérie et dans différents secteurs. Le programme de ce forum prévoit l'organisation de trois sessions plénières dont une réservée à l'Algérie et huit ateliers ayant pour thèmes : “Energie et industrie pétrochimique”, “Energie renouvelable”, “routes, autoroutes et plans urbains”, “ports et aéroports et environnement et eau”, “Technologies de l'information et de la communication”, “Formation professionnelle, privatisation, investissement et transfert de technologie” et enfin “Services financiers”. Au-delà de la présence du président de la chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), M. Brahim Bendjaber, plusieurs cadres des secteurs de l'énergie, de l'eau, des infrastructures, des finances, de l'éducation, de la promotion de l'investissement… participeront à cette manifestation. En parallèle, un séminaire sur les énergies renouvelables en Algérie est programmé pour la journée de mardi prochain. L'intérêt allemand pour le marché algérien n'est d'ailleurs plus à démontrer. Les relations économiques algéro-allemandes ont connu un développement positif au cours des dernières années. De 43 membres, lors de sa création, il y a à peine une année et demie, la Chambre de commerce et d'industrie algéro-allemande compte actuellement 300 entreprises. En 2006, les importations de l'Allemagne en provenance d'Algérie (en majeure partie pétrole et dérivés d'huiles minérales) se sont élevées à 1,2 milliard d'euros, alors que ses exportations vers l'Algérie se sont chiffrées à 1 milliard d'euros. Les principaux produits fournis par l'Allemagne en Algérie sont des machines, des véhicules et des produits électrotechniques et chimiques. Parmi les principaux fournisseurs de l'Algérie, l'Allemagne occupe la 4e place après la France, l'Italie et la Chine. Elle constitue son 13e client. Plus de 130 implantations de sociétés allemandes en Algérie ont été recensées. Le stock des investissements directs allemands des dernières années représentent environ 350 millions d'euros au total. Ils comprennent plusieurs joint-ventures dont Henkel, Knauf, Linde, Messer, Siemens, ZF... En dépit de ce développement positif, le niveau de coopération entre l'Algérie et l'Allemagne n'a pas encore atteint celui des années 1970. Un bon nombre d'entreprises allemandes a contribué activement, dans les années 1970 et 1980, au développement de l'outil industriel national. Alors que les entreprises allemandes en Tunisie sont responsables de quelque 80% des exportations tunisiennes vers l'Allemagne. Pour autant, les responsables du ministère fédéral de l'économie et de la technologie, notamment le chef de division Afrique du nord, proche-orient, qualifient les relations de l'Allemagne avec l'Algérie “de bonnes, qu'il faut approfondir”. L'Algérie est un des pays rares, si non le seul, avec qui l'Allemagne connaît un déficit dans sa balance commerciale. Les réformes économiques en Algérie progressent, mais “il faut les approfondir afin de diversifier l'économie”. Dans ce cadre, estime M. Hans Leopold Von Winterfeld, “la privatisation peut intéresser les entreprises allemandes”. “le ministère ne peut que créer les conditions-cadres. C'est ce qu'il fait à travers la prise en charge des coûts des voyages des délégations et des participations aux différentes foires. La décision d'investir relève des entreprises”, souligne-t-il, ajoutant que la visite du ministre allemand de l'économie témoigne de l'intérêt de l'Allemagne pour le marché allemand. Mais voilà que l'Algérie n'est pas très présente à l'extérieur contrairement à la Tunisie ou au Maroc. “Il y a une nécessité que l'Algérie se fasse connaître en Allemagne et ailleurs”, affirme-t-on ici à Berlin. M. R.