En partenariat avec des jeunes d'Aubervilliers, une ville de la banlieue parisienne (France) l'association SOS Bab El Oued s'est lancée récemment dans un projet à caractère socioculturel qui n'est pas des moindres. Il s'agit d'une caravane de proximité rassemblant de jeunes Algérois férus d'art, unis pour faire valoir leurs talents. Ce partenariat qui s'est amorcé en 2007, engendrant un court métrage primé, a connu un agréable engouement. Après le premier acte, l'association SOS Bab El Oued est partie à la découverte du territoire national en sillonnant Oran, Constantine et Béjaïa. «Pour mettre en place cette caravane, nous nous sommes rapprochés des associations locales pour créer un échange. A Constantine, c'était avec l'association El Amel que nous avons travaillé, à Oran c'était en collaboration avec l'association Sidi El Houari et, dernièrement, à Béjaïa, avec l'association l'Etoile d'Akbou», dira le président de SOS Bab El Oued, Nacer Meghnine. Depuis la première étape de ce projet, la caravane de proximité a abrité quatre ateliers, théâtre, cinéma, musique, particulièrement le slam (genre musical qui s'apparente à de la poésie dite urbaine, ndlr). En organisant ces ateliers, l'association s'est fixé un objectif, celui de réaliser un résultat concret qui reflète le talent de la jeunesse algérienne. «Nous voulons montrer au public de quoi nous sommes capables. C'est à nous de parler de l'Algérie et pas aux autres», dira le président. Pour la dernière étape du projet, les membres de l'association SOS Bab El Oued ont prévu de faire escale dans le Sud algérien, dans la région de Timimoun plus exactement. Cela se passera du 21 décembre prochain au 1er janvier 2010. Au menu de la manifestation, des ateliers artistiques, des visites touristiques et des échanges d'expérience.Par ailleurs, cette caravane de proximité, qui s'inscrit dans le cadre de artenariat associatif, aspire à développer les expériences et la pratique des arts chez les jeunes de Bab El Oued, des autres régions d'Algérie et de France. Rassemblant plus d'une cinquantaine de membres actifs, l'association a mis tous les atouts de son côté pour réussir ce challenge. Soulignons que le projet est financé par la Fondation de France, le programme concerté pluri-acteur Algérie et la mairie d'Aubervilliers.