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Ould Abbas propose la création d'un conseil national de la communauté nationale à l'étranger Affirmant qu'il peut servir de lobbying notamment lors des élections
Le ministère de la Solidarité, de la Famille, et de la Communauté nationale à l'étranger a organisé hier, au siège de son département, la première rencontre avec les membres de l'APN élus au titre de la représentation de cette communauté avec les présidents du groupe parlementaire. Etaient présents également à ce rendez-vous M. Miloud Chorfi, président du groupe parlementaire du RND, M. Daadou'a, du côté du FLN. Cette rencontre a été présidée par le premier responsable du secteur, Djamel Ould Abbas. L'objectif assigné à cette entrevue est, selon le ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, de «tisser des liens, bâtir des ponts, et surtout de faire impliquer ceux qui ont une relation avec cette frange de la société». «La communauté algérienne à l'étranger, vu son importance, représente un grand intérêt pour la nation», dira d'emblée le ministre, pour qui celle-ci peut jouer un grand rôle, notamment lors des rendez-vous électoraux, en ce sens qu'elle peut devenir un lobbying qui a son pesant d'or durant ce genre de rendez-vous. En effet, avec plus de cinq millions d'Algériens établis à l'étranger, celle-ci peut servir, ajoute la même source, de «force de frappe» dans divers secteurs. Le ministre a tenu également à présenter sa «feuille de route» établie, juste à quelques jours de la prise de fonction de ce secteur, envers cette communauté. Il s'agit de plusieurs points inspirés, dit-il, du programme électoral du premier magistrat du pays, lors de la campagne présidentielle du 1999, et celle de 2004, précisant, soit dit au passage, que même le président Bouteflika, accorde un intérêt particulier aux Algériens établis à l'étranger. Preuve en est, ajoute-t-il, l'installation récente d'un département qui les prend en charge. Ainsi la feuille de route de Ould Abbas est axée sur plusieurs actions. On peut citer, entre autres, l'action socio-économique, qui prend en considération l'assouplissement de la gestion des dossiers du service national des jeunes établis à l'étranger, et surtout essaye de faciliter aux hommes d'affaires algériens les procédures pour venir investir et partager leur savoir-faire, afin, précise-t-il plus loin, d'en faire bénéficier notre pays, notamment en termes de capitaux. L'autre volet concerne l'amélioration de la connaissance sur la communauté nationale à l'étranger ainsi que la protection de celle-ci dans les pays hôtes. Quels sont les mécanismes qui seront adaptés à cet effet ? Sur ce point, le département de Ould Abbas prévoit ainsi une panoplie de procédures. Il s'agit, d'une part, de la création d'un conseil national de la communauté nationale à l'étranger et, d'autre part, de la promotion et de la réorganisation des associations d'Algériens vivant à l'étranger. Par ailleurs, le représentant d'Algériens dans la région du Moyen-Orient a jeté un véritable pavé dans la mare en indiquant tout de go que ce genre d'initiative a déjà été revendiqué, sans pour autant que leur situation change d'un iota. «Les gouvernements successifs n'ont rien fait. Et les 8 élus au niveau de l'APN ne peuvent rien faire pour cette communauté devant son nombre important, et surtout son établissement à travers le monde», dit-il sans ambages. Et de faire savoir que plusieurs problèmes, à différents niveaux, auxquels font face ces Algériens, n'ont pas été pris en charge et ce, en dépit des doléances formulées au niveau des institutions concernées. «Moi, je propose la création d'un bureau dans chaque pays, pour faciliter d'emblée la prise de contact», suggère-t-il. Les différents intervenants, qui ont soulevé un grand nombre de problèmes, ont exprimé l'espoir que la création d'une institution par le premier magistrat du pays reflétera réellement l'existence d'une volonté politique dans ce sens. Dans ce sillage, le ministre de tutelle a réitéré l'engagement de l'Etat envers cette frange de la population, afin, soutient-il, de porter haut notre pays. «Nos Algériens doivent se sentir fiers d'eux-mêmes et de leur pays», a laissé entendre le ministre. Il est utile d'indiquer que cette feuille de route en est, à présent, au stade de projet qui sera prochainement soumis au Parlement. S. B.