L'égypte vient de révéler sa nature d'Etat voyou en s'en prenant, à travers le fils du président Moubarak, à l'Algérie et aux Algériens qu'il a qualifiés de terroristes et repris par des chaînes de télévision égyptiennes. Ces dernières ne se lassent pas de déverser leur venin sur l'Algérie, le Maroc, la Tunisie et le Soudan. Avec le rappel de son ambassadeur à Alger, l'Egypte a franchi le Rubicon. Le régime du Caire n'a pas digéré cette défaite parce que, pour lui, elle est loin d'être sportive. En fait, le régime égyptien, est en train de détourner les regards et l'attention en continuant à manipuler les mass media égyptiennes pour les impliquer dans une bataille qui est loin d'être celle des masses égyptiennes. Ces dernières ne vont pas tarder à s'en rendre compte pour s'occuper des vraies questions socio-économiques et politiques qui les retourneront contre le régime voyou, dirigé par le fils de Moubarak, leader putatif et de fait d'un système aux abois. Au plan politique régional, l'Egypte continue sa fuite en avant, en soutenant vaille que vaille un processus de paix avec Israël, auquel même Abbas ne croit plus. Après avoir encouragé la guerre fratricide entre Palestiniens (Fatah et Hamas), l'Egypte a espéré venir à bout de Hamas en soutenant l'invasion de Ghaza par Israël et en permettant de façon complice les crimes commis contre la population désarmée. Jusqu'à ce jour, les passages de Rafah et autres points de passage entre Ghaza et l'Egypte sont bloqués par les Egyptiens pour participer à l'étouffement des Palestiniens. Au plan arabe, l'Egypte a toujours manipulé et instrumentalisé les différents sommets et rencontres afin d'empêcher les Arabes de s'entendre. Le rôle joué par Le Caire dans l'échec du sommet de Damas, puis celui de Doha, est très éloquent sur les intérêts que défend l'Egypte. A ce titre, l'Algérie et les pays du Maghreb perdent leur temps dans une organisation dominée par l'Egypte depuis sa création, exception faite de l'intermède du front du refus, sans aucun résultat et sur tous les plans. Au plan économique, tous les échanges ne profitent qu'à l'Egypte et la zone arabe de libre-échange est un cadeau royal aux produits égyptiens et à son commerce. Il est temps de tirer les leçons de l'implication de l'Algérie et du Maghreb dans le jeu arabe piloté par une Egypte au service des intérêts non arabes. Il est temps que le Maghreb prenne conscience de la volonté de la rue maghrébine dont la solidarité infaillible, l'entente séculaire se sont illustrées lors des festivités à l'occasion de la victoire d'une équipe maghrébine et sa qualification à la Coupe du monde. Dans les rendez-vous que l'Algérie a ratés, les Algériens ont supporté la Tunisie et le Maroc quand ils s'étaient qualifiés. L'heure est aujourd'hui à un engagement solennel des cinq pays d'une UMA moribonde, pour une Union d'Afrique du Nord à construire sur des bases économiques et politiques solides. La question du Sahara occidental doit retrouver sa place comme définie dans la déclaration de Marrakech de 1989 et ne devant pas interférer dans le processus d'édification de l'Union d'Afrique du Nord. Une autre occasion à ne pas rater dans l'intérêt des cinq. A. G.