De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche A l'instar des autres wilayas de pays, la décision prise par le président de la République pour l'effacement des dettes contractées par les agriculteurs, dans le cadre du développement de leurs activités, est entrée en vigueur avec le début de la campagne des labours-semailles. Cette mesure, annoncée lors de la campagne électorale pour la présidentielle, a été suivie d'application et le montant de la dette qui devrait être épongé a été évalué à 41 milliards de dinars, ce qui représente la dette contractée par les agriculteurs et les éleveurs auprès des banques et autres organismes financiers. Ainsi, au départ, les responsables ont indiqué que seuls les agriculteurs et les éleveurs sont concernés par la décision. Des commissions ont été créées au sein des Chambres d'agriculture de chaque wilaya pour établir la liste des bénéficiaires de cette mesure présidentielle, tandis que les industriels du secteur agricole n'étaient pas portés sur la liste des activités touchées par l'effacement de la dette. Selon des sources proches de la Chambre agricole de la wilaya de Bouira, le nombre des agriculteurs concernés par l'opération est d'environ 17 000, tous détenteurs de la carte d'agriculteur et qui activent dans l'une des sept activités agricoles, telles que la céréaliculture, l'aviculture, l'apiculture, le maraîchage, l'oléiculture, l'élevage, la production du lait.Bien que les pouvoirs publics et les responsables du secteur aient pris la décision de la mettre en exécution, la disposition de l'effacement des dettes au profit des agriculteurs et éleveurs constitue toujours le sujet de discussion chez les fellahs qui exercent dans la wilaya de Bouira.Il y a quelques mois, les représentants des agriculteurs ne cessaient de faire état des problèmes sur lesquels butaient les fellahs au niveau de la BADR, chargée de la gestion des crédits RFIG, pour pouvoir bénéficier des crédits de l'Etat dans le cadre de l'accompagnement financier des différentes filières de l'agriculture. Car la majorité des agriculteurs affirment ne pas pouvoir remplir les conditions d'éligibilité imposées par la banque du fait que les terres sont des propriétés privées et dans l'indivision ou bien des EAC.Sur un autre registre, les responsables de la DSA avaient déclaré, lors de la cérémonie du lancement de la campagne des labours-semailles, que la céréaliculture a enregistré un essor au cours de l'année, avec une croissance de plus de 23% par rapport aux prévisions du contrat de performance avec près de 1,5 million de quintaux récoltés sur les 81 000 hectares de terres emblavées. L'oléiculture a connu une croissance de 49% avec plus de 6 millions de litres d'huile produits sur une superficie de 18 000 hectares qui contiennent près de 1,8 million d'oliviers. Par ailleurs, les chiffres donnés par les mêmes services attestent que plusieurs autres filières agricoles avaient enregistré une croissance, telles que la production de la pomme de terre qui a enregistré une croissance de 33% avec plus d'un million de quintaux, des agrumes avec 28%, du lait avec 11%.