De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar Les enseignants du secondaire ne désarment toujours pas. Malgré l'accord signé la semaine dernière avec le ministère de tutelle consacrant leurs principales doléances, les professeurs de lycée poursuivent leur mouvement de grève, un mouvement qui perdure depuis trois semaines au grand dam des élèves en classes d'examen. Après une série de contacts en haut lieu entre les différents partenaires du secteur, le gouvernement a finalement accepté le principe de la rétroactivité du régime indemnitaire à partir de janvier 2008. Mieux encore, l'Exécutif est allé cette fois encore plus loin en gelant le décret qui attribue la gestion exclusive des œuvres sociales au syndicat majoritaire (UGTA). Deux revendications qui constituent le cheval de bataille de la coordination des syndicats autonomes au cours de ces dernières années. Contrairement aux attentes des lycéens et leurs parents, la quasi-majorité des établissements d'eseignement de la wilaya de Béjaïa restaient hier, curieusement paralysés. Les grévistes, qui attendent un signal fort de leurs syndicats respectifs pour reprendre le travail, se disent en concertation en prévision du conseil national de la coordination qui devrait trancher définitivement ce conflit entamé, pour rappel, le 8 novembre dernier. Dans la matinée d'hier, des élèves ont publiquement manifesté leurs craintes devant certains lycées de la région Est de la wilaya de Béjaïa. A Bordj Mira, Darguina et Souk El Thenine, des groupes de candidats en classes terminales ont exprimé leurs appréhensions quant au retard ainsi enregistré sur le plan pédagogique en prévision des examens du baccalauréat. Les mécontents ont suggéré à l'occasion l'adoption d'un programme de rattrapage et de cours supplémentaires afin d'achever les cours dans les délais impartis.