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«Des pratiques et des dysfonctionnements dans le mouvement financier de la FIFA» Le Somalien Farah Addo et son ami fidèle Michel Zen-Ruffinen accusent :
Joseph Sepp Blatter, président de la FIFA, a la colère froide et il l'a manifesté une nouvelle fois, le 29 avril 2002, lorsque le tribunal de Meilen (Suisse), où il était présent à la barre, à l'occasion du procès de l'ex-numéro deux de la CAF, le Somalien Farah Addo, président alors de la Fédération somalienne de football qui s'était exprimé lors d'une interview à la télévision suisse (DRS) et dans un article paru dans le journal anglais, Daily Mail, du 28 février 2002, l'accuse de corruption. Il aurait déclaré qu'entre 20 et 25 personnes auraient été contactées pour soutenir un candidat à la présidence de la FIFA, moyennant 5 000 dollars chacune. Il aurait ensuite désigné les personnes ayant pris des contacts dans ce but comme étant des acolytes de M. Joseph Blatter, candidat à la présidence de la FIFA à l'époque, lequel aurait été au courant de ces faits. Et notamment, sur le rôle qu'avait joué, selon lui, le président de la FIFA dans la corruption pour «cuisiner» les membres de la CAF à l'idée de se prononcer pour sa candidature. Argument de Farah Addo. Contrairement à lui, le président de la FIFA éprouvait une «certaine peur» du président de la CAF, le Camerounais Issa Hayatou qui briguait le poste de président de la FIFA. Homme de pouvoir rompu aux décisions de couloir et aux tractations électorales, le président de la FIFA fourbit ses armes et compte ses alliés, bien décidé à briguer un nouveau mandat, malgré la présence d'un sérieux candidat soutenu par l'UEFA, le Camerounais Issa Hayatou. En février 2002, Farah Addo apprend qu'Issa Hayatou va briguer, face à Joseph Blatter, la présidence de la FIFA. Il réalise que, si le Camerounais est élu, lui-même accédera à la présidence de la CAF pour un intérim de deux ans, et sera, à partir de 2004, en bonne position pour un mandat de quatre ans. Il décide donc de forcer le destin et se lance à l'assaut de la forteresse Blatter. Le 28 février, il fonce et confie au journaliste anglais, Andrew Jennings, qu'«en juin 1998, par l'entremise de l'ambassadeur de Somalie, un émirat du Golfe lui aurait proposé 100 000 dollars pour modifier son vote, alors que les 51 fédérations africaines avaient décidé d'accorder leurs voix au Suédois Lennart Johansson, le seul rival de Blatter». Il ajoute avoir «vu de [ses] yeux» des délégués africains «sur le point de recevoir de l'argent» à l'hôtel Méridien à Paris, et estime que dix-huit d'entre eux ont ainsi voté en faveur de Blatter. L'argent aurait été fourni, la veille du scrutin, par le Qatari Mohammed Bin Hammam, membre du comité exécutif de la FIFA. Blatter s'indigne, parle d'une «campagne de déstabilisation et de diffamation», diligente une «enquête disciplinaire» et engage une procédure judiciaire. La sentence est vite tombée au niveau de la FIFA, elle est exécutoire, et il n'y a pas eu d'appel. Le litige a d'abord été réglé au Caire, siège de la CAF, à l'occasion de leur réunion du 23 octobre. Le verdict tombe le 20 juillet, l'ex-numéro deux de la CAF, Farah Addo, écope d'une suspension pour dix ans de toute activité au sein d'une association nationale, d'une confédération et, bien entendu, de la FIFA. La seconde attaque contre Blatter est restée impayée. Elle est d'un genre un peu particulier puisqu'elle vient de son propre camp, Michel Zen-Ruffinen, un ami fidèle de longue date du président de la FIFA. Il dénonce certaines pratiques et des dysfonctionnements dans le processus financier de la fédération. F. C.