Bonne nouvelle. Les chauffeurs d'autobus sont eux aussi concernés par la campagne de lutte contre le sida. Selon le chef du projet, le Dr. Fethi Hamedi, une formation de chauffeurs d'autobus de longs trajets sur la lutte contre le sida sera «bientôt» lancée à Tamanrasset. L'opération s'inscrit dans le cadre du programme «Prévention et sensibilisation anti-sida», initié à Tamanrasset pour freiner la propagation de la maladie, en attendant qu'il soit généralisé à l'échelle nationale. Le chef de projet a souligné, qu'en marge de la célébration de la Journée mondiale de lutte anti-sida, «une première formation de même nature ayant ciblé plus de 200 chauffeurs de taxis, avait été couronnée de succès à Tamanrasset». Sitôt la formation acquise, le chauffeur reçoit une «trousse de secours type», un macaron avec le numéro vert 15 37 et des dépliants de sensibilisation. Une enquête menée au sein de la population de Tamanrasset sur le degré de sensibilisation du citoyen contre le virus du sida laisse apparaître que les populations des établissements scolaires sont informées. Par contre, les transporteurs, en général, ne le sont pas assez. Selon le Dr Hamedi, «l'attention est donc portée, sur les transporteurs, parce qu'un chauffeur de taxi transporte quelque 100 personnes par jour, et qu'à ce titre, il peut être un vecteur efficace dans la sensibilisation du citoyen». Il a ajouté qu'au Gabon, une expérience similaire en direction des chauffeurs de taxi a permis de ralentir le taux de prévalence de la maladie de l'ordre de 30%. A l'origine du projet «Prévention et sensibilisation anti-sida», la Croix-Rouge française (CRF) a dégagé, en 2004, un budget pour la construction et la subvention d'un centre de soins anonymes VIH-sida à Tamanrasset. Le Dr. Hamedi a expliqué que le projet avait été abandonné, en raison de pesanteurs socioculturelles, avant d'être relancé en juillet 2008 conjointement par le Croissant-Rouge algérien et la Croix-Rouge française. En parallèle à ce programme de formation, une cellule d'écoute, avec un numéro vert, est ouverte au sein des locaux de la maison des jeunes de Tamanrasset. Elle est gérée par des opérateurs recrutés dans le cadre de l'insertion professionnelle des jeunes et formés dans ce sens. De louables initiatives qui mériteraient certainement d'être généralisées. R. S