Alcatel-Lucent lance l'Application Exposure Suite La transformation des réseaux vers le tout IP, l'amélioration des services et, in fine, l'évolution du modèle économique des opérateurs, constituent l'un des axes de développement mis en œuvre à travers la nouvelle stratégie d'Alcatel-Lucent présentée il y a un an par Ben Verwaayen lors de son arrivée à la tête de l'entreprise. Axe de développement qui vient de franchir une étape importante aujourd'hui avec la présentation de nouvelles solutions applicatives par l'équipementier. «L'idée est de proposer une suite d'outils qui permettent à nos clients opérateurs d'ouvrir leur réseau à des tierces parties, qu'il soient entreprises, développeurs ou acteurs du web», explique Philippe Keryer, président du groupe Opérateurs d'Alcatel-Lucent. L'entreprise franco-américaine présente ainsi Application Exposure Suite, un ensemble de solutions qui «permet aux opérateurs d'ouvrir leur réseau dans quatre domaines : le contrôle, les contenus, les applications et les domaines de contexte». Schématiquement, ces outils permettront aux opérateurs de fournir un accès privilégié à ses abonnés vers les services d'un tiers sans nécessairement passer par des points de peering (points hauts du réseau). A l'inverse, les acteurs tiers pourront exploiter des données propres aux réseaux des opérateurs pour enrichir leurs propres services. Et, du même coup, de monnayer cette capacité de services aux tiers en question. Marché du stockage : le bout du tunnel en vue Si le marché du stockage sur disque accuse encore une baisse au troisième trimestre, le plus dur est derrière, estime l'analyste Gartner. Comme la plupart des secteurs de l'industrie IT, celui du stockage sur disque n'a pas été épargné par la crise. Mais l'impact de la récession économique tend à s'atténuer au second semestre. Avec 3,9 milliards de dollars de chiffre d'affaires générés au cours du troisième trimestre 2009, le marché du stockage limite son déclin à 7,3 % par rapport à la période équivalente en 2008. Des résultats en régression, donc, mais encourageants par rapport à ceux des deux premiers trimestres de l'année. «Le déclin de 7,3% d'une année à l'autre indique que l'impact de la baisse économique sur le marché du stockage externe desserre son emprise, estime Donna Taylor, principale analyste au cabinet Gartner. Les deux premiers trimestres 2009 ont montré des déclins à deux chiffres. Ce sont de bonnes nouvelles pour les vendeurs, parce que ce sont les prémices du bout du tunnel. » Dans ces conditions, EMC conserve sa place et limite sa baisse de 4,9% avec 1,01 milliard de revenus. Avec 26,7% du marché, l'incontestable leader détient plus du double des parts du numéro 2, IBM, qui revendique 13,2% du secteur pour une chute proche de celle de son challenger (-5,1%) mais des revenus divisés par deux : 524,2 millions de dollars. HP reste en troisième position à 428 millions de dollars de recette et 10,8% du marché mais encaisse une régression de 14,3%, le double de la moyenne du marché. C'est moins pire que Hitachi HDS avec une chute de 16,5%. Ses moins de 350 millions de chiffre d'affaires le placent en quatrième position avec 8,8% des parts. Hitachi est talonné par Dell (8,6%) dont les 341,6 millions de dollars limitent sous la barre symbolique des 10%. Google, accélérateur du Web Google se lance dans un nouveau défit : améliorer la vitesse du Web. Comment ? En gérant son propre service de DNS. Le géant de Mountain View vient d'annoncer avoir mis en place un DNS public, en version expérimentale pour l'heure mais à disposition de tout un chacun. Pour mémoire, un DNS (Domain Name Server) est un service qui traduit l'adresse Web alphanumérique d'un site ou d'une page (www.silicon.fr par exemple) en son identifiant numérique pointant vers le serveur qui héberge le service (62.128.130.61). Un DNS vise, donc, à structurer le réseau et à faciliter l'usage du Web pour l'utilisateur (pour lequel il sera plus simple de retenir «Silicon.fr» que «62.128.130.61»). La gestion des DNS est la plupart du temps assurée par le fournisseur d'accès, l'opérateur, voire l'entreprise qui gère de nombreux accès au Net. si indispensable soit-il, il s'avère que les DNS peuvent constituer une source de ralentissement du trafic, d'autant qu'ils sont consultés en moyenne des centaines de fois par jour par un internaute. Surtout, certaines pages complexes (avec nombre de liens notamment) font appel à plusieurs DNS pour charger leurs contenus. Autant d'opérations de consultation qui ralentissent l'affichage de la page. Et pour Google, notamment, le temps, c'est de l'argent. C'est pourquoi l'entreprise californienne propose aujourd'hui son propre DNS public, optimisé pour améliorer le service de traduction d'adresse. «Au cours des derniers mois, nos ingénieurs ont travaillé à l'amélioration de la résolution de notre DNS afin de rendre l'expérience de navigation Internet plus rapide et plus sûre», déclare Google dans son communiqué. Pour cela, l'entreprise a mis en place un système de préchargement susceptible de répondre plus rapidement à plusieurs requêtes. En revanche, si Google implémente une méthode pour lutter contre les attaques par empoisonnement de cache DNS (et les risques de détournement d'adresses), il ne filtre pas les malwares. La sécurisation du poste de travail reste, donc, entre les mains de son utilisateur. Ceux qui veulent directement tirer parti du DNS de Google consulteront cette page d'entrée vers les instructions de configuration. Le nouveau noyau Linux 2.6.32 met l'accent sur les performances Environ trois mois après la sortie du noyau Linux 2.6.31, la version 2.6.32 vient de faire son entrée. Cette mise en ligne a été annoncée par Linus Torvalds, qui note que -une fois n'est pas coutume– cette mouture n'introduit pas de nouveaux systèmes de fichiers. Par contre, elle met l'accent sur les performances. L'écriture des données sur les disques sera gérée indépendamment pour chaque périphérique, ce qui permet une hausse importante des performances. L'ordonnanceur CFQ est lui aussi optimisé, avec –là encore– des gains de vitesse substantiels, en particulier sur les systèmes multicœurs. Enfin, le système de fichiers Btrfs est en progrès et se montre plus rapide. Dans le domaine de la virtualisation, KVM profitera de la présence de la technologie déduplication de la mémoire Kernel Samepage Merging (KSM). Grâce à elle, les informations utilisées simultanément par plusieurs machines virtuelles ne seront plus dupliquées en mémoire. Cette caractéristique unique en son genre permettra aux serveurs Linux de faire fonctionner plus de machines virtuelles que leurs concurrents (à capacité mémoire identique). Dernier point, les développeurs s'attellent maintenant à la gestion de l'énergie des périphériques, un des rares points faibles de Linux. Ce travail n'est pas encore achevé, mais permettra à terme d'éteindre et d'allumer les périphériques à chaud afin de réduire la consommation de la machine. Une initiative très prometteuse. Linux 2.6.32 comprend de multiples nouveautés qui sont résumées sur cette page du site Kernel Newbies. Ceux qui sont allergiques à la langue de Shakespeare pourront se pencher sur cet excellent article posté par nos confrères de LinuxFr.org. Apple rend l'iPhone 3Gs inviolable Apple aurait-il réussi à contrecarrer le déverrouillage (jailbreak) de l'iPhone 3GS ? Selon le site mobilecrunch, Apple aurait trouvé la parade pour empêcher le jailbreak du dernier-né de ses smartphones. Le cœur de la question résiderait, en fait, dans un morceau de code qu'Apple aurait commencé à distribuer dans le commerce, rendant quasi invulnérable l'iPhone 3Gs. Ce bootrom censé être imperméable aux tentatives de déverrouillage irait, donc, à l'encontre de la version crack du dernier firmware 3.1.2. Ainsi, il deviendrait impossible de lire ou de faire tourner d'autres applications que celles vendues sur iTunes et approuvées par Apple. Il se pourrait donc que les pirates utilisaient cette brèche dans le code pour envoyer d'autres informations au téléphone et prendre ainsi la main sur l'iPhone. Ce nouveau «bootrom» baptisé iBoot-359.3.2 ne serait alors plus vulnérable à cette faille 24kPwn. Si Apple s'est montré on ne peut plus discret sur ce type d'informations, les rumeurs circulent, notamment sur Twitter. Ainsi, MuscleNerd, un membre de la Dev-Team, l'un des plus célèbres groupes de pirates, aurait même confirmé l'information. L'équipe pourrait, à coup sûr, travailler pour trouver quelles sont les ramifications de ce nouveau morceau de code et devrait chercher une nouvelle brèche. Si elle existe. L'antivirus NOD32 fait son entrée sous Mac OS X et Linux ! ESET NOD32 Antivirus 4 est dorénavant disponible en version bêta pour Mac OS X et Linux (les moutures 32 bits et 64 bits de ces systèmes d'exploitation sont supportées). Ces adaptations reprennent toutes les fonctions classiques de la mouture Windows : protection en temps réel, analyse des médias amovibles, interface simple et facile à maîtriser, etc. La compagnie justifie ce double portage d'une façon claire et sans ambiguïté, en évitant de tomber dans le piège du catastrophisme, qui consisterait à affirmer qu'une machine sans antivirus est en danger, alors même que l'OS concerné n'est que peu sensible à ce type de menaces. Si ESET considère que la popularité croissante de ces deux systèmes d'exploitation les met moins à l'abri des développeurs de malwares, elle explique que son outil montrera surtout son efficacité dans deux cas précis : il permettra tout d'abord d'éliminer les virus visant Windows. Les machines sous Mac OS X et Linux ne serviront, donc, plus de relais de diffusion pour ces logiciels indélicats. De plus, son antivirus pourra répondre à la menace des malwares multiplates-formes. «Les nouvelles menaces s'attaquent maintenant aux failles présentes dans les applications interplateformes telles qu'Acrobat ou Flash Player, entre autres. Une faille dans ces derniers peut permettre d'identifier le système d'exploitation installé et ainsi propager le malware adéquat, notamment sur Mac OS X ou Linux», expliquent les responsables d'Athena Global Services, l'importateur exclusif en France des produits ESET.