Le calvaire des automobilistes tire-t-il à sa fin ? Cette question revient sur toutes les lèvres après le lancement hier par l'Etablissement de gestion de la circulation et du transport urbain (EGCTU) d'un avis d'appel d'offres national et international restreint portant sur l'étude de faisabilité pour la réalisation de trois parkings à El Biar, Hydra et Bab Ezzouar. Ainsi, tout porte à croire que la capitale sera dotée prochainement de ces parkings très attendus par des automobilistes qui peinent quotidiennement à trouver un stationnement à Alger et ses environs. Pour ce faire, l'EGCTU invite les bureaux d'études ou groupements de bureaux nationaux agréés ou étrangers intéressés par l'appel à présenter séparément leurs offres technique et financière. Dans ce cens, les soumissionnaires ont pour obligation de déposer leurs offres au plus tard le 4 janvier 2010 au siège de l'EGCTU, sis à El Biar, qui abritera également le 14 du même mois la séance d'ouverture publique des plis, selon l'avis d'appel publié dans la presse nationale. Cependant, il convient de signaler que la construction de ces parkings fait partie d'un programme de réalisation de sept ouvrages devant offrir 5 000 places, destinés à résorber le déficit en matière d'aires de stationnement qui pénalise lourdement la wilaya d'Alger et à améliorer la fluidité de la circulation. Une circulation rendue délicate à cause du manque cruel de places de stationnement. De plus, il ne se passe pas un jour sans que des trottoirs soient squattés par des automobilistes déprimés par leur sempiternelle quête de parking. Il faut rappeler que 11 parkings seulement, d'une capacité totale de quelque 5 000 places, existent au niveau de la wilaya d'Alger. Autant dire une goutte d'eau douce dans un océan salé lorsqu'on sait que plus de deux millions de véhicules parcourent chaque jour les artères d'Alger. D'autre part, force est de constater que la politique de gestion des parkings dans les grandes villes d'Algérie, décidée en 2006 par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, n'a toujours pas porté ses fruits. Le département de Zerhouni visait à mettre fin à l'anarchie dans ces parkings en lançant une opération pilote sur les activités de surveillance des parkings publics et des espaces de stationnement de véhicules. Une nouvelle circulaire ministérielle portant mesures d'encadrement des activités de surveillance des parkings de voitures avait même été élaborée à l'époque. Toutefois, l'efficacité du dispositif mis en place n'a jamais été prouvée. Pour preuve, l'encadrement de ces activités n'a pas réussi à prévenir certaines formes d'atteinte aux personnes et aux biens, comme elle n'a pas mis fin aux comportements de délinquants dont font preuve les gardiens de parkings sauvages. Pourtant, cette circulaire ministérielle qui définit clairement les espaces à transformer en parkings et ceux à accorder en concession à des personnes qui doivent s'organiser en coopératives de surveillance de parkings punit sévèrement les comportements portant atteinte à l'ordre et à l'espace publics. C'est dire que le laxisme de l'Etat est pour beaucoup dans l'échec de cette politique. A. S.