Photo : S. Zoheïr De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur L'inexistence d'infrastructure adéquate pour la prise en charge des SDF, selon le directeur de l'action sociale (DAS), pose problème, la seule solution étant les centres spécialisés. L'opération n'a pas encore débuté pour l'instant, néanmoins la direction de l'action sociale élabore un plan d'action pour les sans-abri dont le nombre, selon le DAS, n'est point inquiétant. En effet, à travers la wilaya de Tlemcen, le chemin des SDF est difficile, car ils ont tout perdu. Leurs situations et leurs histoires sont diverses. Ils se sentent captifs d'une toile d'araignée, dans une société injuste qui les a rejetés à la rue. A travers Tlemcen, beaucoup de personnes psychopathes et sans domicile squattent les espaces publics de la ville, notamment les lieux les plus fréquentés, telles les places et les gares routières. Des crises périodiques atteignent ces personnes aliénées, ce qui constitue un danger public permanent. Ces handicapés mentaux vivotent par le biais de la mendicité et des faveurs de quelques personnes charitables. Leur vie ressemble à un enfer. En effet, la société a failli à sa mission, car dépourvue de toute culture, de tout rite et, surtout, de toute solidarité. Aux yeux de la société, les SDF sont des fous. Heureusement, la direction de l'action sociale tend sa main à ces «invisibles» de la société. Ces sans domicile fixe sont «nés» de familles pauvres, avec des problèmes sociaux comme le divorce, le chômage, etc. Les SDF n'ont jamais connu une vie fructueuse. Des responsables de la direction de l'action sociale de Tlemcen ont affirmé que ces SDF sont souvent victimes d'un rejet familial ou alors devenus indésirables. Là aussi, leur passé indique déjà une enfance des plus difficiles. C'est dire par là que l'esprit de solidarité fait défaut et que les familles doivent penser à leurs membres, car il s'agit d'un être humain qui a ses droits, et qui a droit à la vie… Les familles doivent savoir, en outre que le rôle de la DAS est, certes, de prendre en charge cette frange de la population, mais pas au point de leur fournir amour et tendresse. Certes, parler de son mode de vie, c'est soulever toute une histoire triste, car n'ayant pour la plupart aucun titre de séjour, ils vivent dans la plus totale clandestinité, et ne bénéficient par conséquent d'aucune aide ni prestations sociales. Ils passent leurs jours à errer, vagabonder, et possèdent un mode de vie, une apparence et une vision des choses qui leur est propres. Selon la direction de l'action sociale, des cellules dans chaque ville seront installées, composées de responsables de la DAS, du C-RA, de la santé, etc. L'objectif est de trouver les moyens d'héberger les SDF, qui sont des gens normaux, dans des centres en cette saison hivernale. Conscients de la souffrance de cette communauté, les responsables de la DAS ont expliqué que les SDF vivent dans un monde de perpétuelle souffrance. Beaucoup d'entre eux, trop brisés, trop découragés, n'auront jamais la chance de s'en sortir, et continueront à errer dans la rue sans avenir. A Tlemcen, plusieurs sans domicile fixe ont été pris en charge par la DAS, qui ne cesse d'œuvrer pour cette communauté… Néanmoins, la famille doit avoir cet esprit de solidarité, car, au cœur de dispositifs d'aide de plus en plus ciblés, les SDF restent une population mal connue, que ce soit à Tlemcen ou ailleurs. Notons qu'à Tlemcen, ces personnes fréquentent des services spécialisés, mais celles qui sont sans habitat stable vont d'une adresse à une autre. Elles sont nombreuses et leur prise en charge en cette période de froid s'avère indispensable et urgente.