Photo : Sahel Par Karima Mokrani Le mouvement contestataire des praticiens de la santé publique se poursuit sans qu'aucune réaction officielle ou officieuse parvienne du département de Saïd Barkat, confronté à une sérieuse menace du virus de la grippe porcine. Ils reconduisent, aujourd'hui, leur grève (lundi, mardi et mercredi) et menacent d'aller loin dans leur action et dans leurs revendications. En effet, leur syndicat (Syndicat national des praticiens de la santé publique) est en contact avec d'autres organisations syndicales pour une démarche commune contre «le mépris» et «le mutisme» de la tutelle. Les syndicats de la santé pourraient ainsi décider d'une action commune qui fera, sans doute, tache d'huile dans tout le secteur de la santé. Ils pourraient paralyser tous les établissements de la santé à travers tout le pays et pour une longue durée. Ce sera pire que ce qui s'est produit dans le secteur de l'éducation nationale dont les trois paliers de l'enseignement ont tous été paralysés pendant trois semaines complètes. L'Union des syndicats de l'éducation s'est effritée mais a laissé ses traces. Celle de la santé pourrait connaître le même sort mais non sans faire tache d'huile dans tout le pays. «Ce n'est vraiment pas le moment de faire grève», s'inquiètent des citoyens qui ne pensent qu'au danger de la grippe porcine qui a causé la mort d'au moins 19 personnes. Le contexte est donc différent, complètement différent. Il s'agit de la vie de centaines de milliers de personnes à travers le pays. Rien n'est encore décidé mais une chose est sûre, la situation est assez critique et doit être prise en charge convenablement. Les représentants du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière doivent prendre une position claire et responsable concernant ce conflit qui les oppose au syndicat (aux syndicats). Ils doivent apporter des réponses sincères et convaincantes pour amener les syndicats à la raison, en ce moment de grande angoisse chez les citoyens. Pour rappel, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) en est, aujourd'hui, à sa quatrième semaine de grève. Trois jours de grève chaque semaine. Ses revendications, les mêmes depuis des années, ont trait au statut particulier de la corporation, au régime indemnitaire et aux entraves à la liberté syndicale. Il y a aussi cette histoire de travail le samedi, un jour de repos depuis l'adoption du nouveau week-end semi universel (vendredi et samedi).