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Le vaccin contre la grippe A sous contrôle de l'Institut Pasteur d'Algérie Le lancement de la campagne de vaccination est tributaire des résultats de l'IPA
Photo : Riad Par Amel Bouakba La libération du vaccin contre la grippe A et le lancement de la campagne de vaccination sont conditionnés par les résultats du contrôle actuellement en cours à l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA). C'est ce qu'ont affirmé hier, lors d'une conférence de presse animée conjointement par Mme Samia Amrani, chargée du dossier «grippe A» au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, et Ismaïl Mesbah, directeur de la prévention. «713 000 doses de vaccins contre la grippe porcine ont été réceptionnés par l'Algérie, mais le lancement de la campagne de vaccination reste tributaire de l'élaboration du certificat de conformité des vaccins par les laboratoires de contrôle», a indiqué Mme Amrani. M. Mesbah précisera que «la vaccination ne démarrera que si l'IPA libère le vaccin après son contrôle». Selon Mme Amrani, le programme de vaccination a été établi après consultation des experts, du poste de commandement opérationnel (PCO) et conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il se déroulera en six phases successives. Cette campagne «gratuite et fortement recommandée» concerne le personnel de santé des secteurs public, parapublic et privé, les femmes enceintes, le personnel assurant le maintien des activités essentielles et stratégiques, les patients, adultes et enfants atteints de pathologies chroniques, les enfants et adolescents âgés de plus de six mois à 24 ans et l'entourage des nourrissons de moins de six mois. «Le vaccin GSK, inactivé et adjuvanté, est indiqué pour toutes les catégories de personnes précitées», est-il précisé. Plus de 8 000 centres vaccinateurs à l'échelle nationale sont mobilisés pour mener à bien la campagne de vaccination, a souligné la conférencière. Elle a toutefois ajouté que des équipes mobiles ainsi que d'autres centres vaccinateurs «peuvent être réquisitionnés en cas de besoin». L'équipe vaccinatrice se compose d'un médecin, de plusieurs agents vaccinateurs selon l'importance de la population à vacciner et d'un agent administrateur. Elle aura pour tâches d'effectuer un examen médical avant l'acte vaccinal, d'enregistrer l'acte vaccinal pour le suivi des éventuels effets secondaires indésirables, de garder en observation pendant 30 minutes les personnes vaccinées et de prendre en charge les manifestations allergiques immédiates pouvant survenir durant l'acte vaccinal. Les conférenciers ont affirmé que le vaccin ne comporte pas de risque. «Le vaccin Arepanrix importé par l'Algérie est le seul vaccin préqualifié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour être acquis et utilisé par les agences des Nations unies», a souligné le professeur Mesbah. Il a toutefois expliqué que «ce vaccin peut donner des effets secondaires indésirables comme tout produit actif et peut parfois provoquer des réactions allergiques, comme tout vaccin ou médicament. Mais les bénéfices de ce vaccin restent supérieurs aux risques». Il dira que le risque de développer un syndrome de Guillain-Barré dû à la grippe est supérieur au risque de survenue d'un tel syndrome dû à la vaccination. L'IPA a commandé vingt millions de doses de vaccin contre la grippe A auprès du groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK), fabriqué par sa filiale canadienne. 1 300 000 doses seront réceptionnées durant le mois en cours. Le vaccin Arepanrix (avec adjuvant AS03) fabriqué par GSK est homologué par les autorités canadiennes. Il s'agit d'un vaccin à deux composantes comprenant un antigène immunisant H1N1 (en suspension) et un adjuvant AS03 (émulsion huile dans l'eau). L'antigène H1N1 (un antigène du virus grippal A(H1N1) inactivé, à virion fragmenté) découle de la souche dérivée de A/California/7/2009 (H1N1) v,officiellement recommandée par l'OMS pour la fabrication de vaccins durant la présente pandémie. «La composante antigénique de ce vaccin est un virus monovalent, purifié, fragmenté à l'aide d'un détergent et cultivé dans des œufs. L'usage d'un adjuvant permet d'élargir la réponse immunitaire et d'assurer une certaine protection croisée contre un éventuel glissement viral de la souche pandémique A(H1N1)», est–il indiqué. Pour rappel, le dernier bilan de la grippe A faisait état d'un total de 476 cas confirmés à travers le pays, dont 24 décès.