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Le ministère de la Santé lancera des programmes de sensibilisation : «Nul n'a le droit de déconseiller la vaccination contre la grippe H1N1», estime M. Belkessam
Photo: Horizons. C'est un véritable plan de combat que le ministère de la Santé compte lancer incessamment pour booster la vaccination contre la grippe H1N1. Devant le manque d'engouement du personnel de la santé et des citoyens, le département de Saïd Barkat qui n'a pas encore établi une première évaluation du taux de vaccination, a décidé de prendre le taureau par les cornes en traçant une nouvelle stratégie. « Il s'agit de programmer des cycles de formation et de sensibilisation, en premier lieu, pour le personnel de la santé », a expliqué hier Slim Belkessam, directeur de la communication au niveau du ministère, lors d'une conférence de presse. Même les journalistes seront conviés à une formation par le biais de vidéos conférences animées par des experts de l'OMS. « Il est impératif de contrôler cette pandémie et nul n'a le droit, notamment parmi les professionnels de la santé, de déconseiller la vaccination contre la grippe H1N1 car il y va de la vie des citoyens », estime M. Belkessam. Reconnaissant que le décès du médecin à Sétif après sa vaccination a freiné cette campagne, il affirme qu'une fois les résultats de l'autopsie connus, « la campagne de vaccination reprendra ». «Tous les experts et les scientifiques sont unanimes à dire qu'au stade actuel des connaissances, il est fort peu probable qu'il y ait un lien entre la vaccination et le décès du médecin », assure le directeur de la communication. De son côté, le Dr Fouzi Derrar, directeur du centre national de la grippe au niveau de l'Institut Pasteur d'Algérie, a indiqué que la vaccination est le seul rempart pour freiner la propagation de cette pandémie. Il a expliqué que les antiviraux ne préviennent pas la maladie de même que la vaccination de la grippe saisonnière ne protège pas contre la grippe A/H1N1. S'agissant de l'adjuvant qui se trouve dans le vaccin et qui pose énormément problème, le Dr Derrar est affirmatif : « L'adjuvant induit un taux élevé de cellules de mémoire et l'OMS a prescrit ce vaccin avec ou sans adjuvant y compris pour les femmes enceintes ». Les seules erreurs, confirme-t-il, sont les manipulations du vaccin avec un matériel souillé et le non-respect des rares contre-indications. L'Algérie a réceptionné à la fin de l'année 2009 1,3 million de doses de vaccin sur les 20 millions commandés.