Créé le 1er janvier 1979 sous forme de société d'économie mixte par la Société nationale sidérurgique (SNS) et le groupe danois Christiani et Nielsen, Cosider, au bout de trois ans d'existence, c'est-à-dire en 1982, est devenue filiale à 100% de la SNS suite au rachat par cette dernière des actions du partenaire danois. Au fil des ans, Cosider a connu de nombreuses transformations pour devenir aujourd'hui le plus grand groupe public du BTPH. Un groupe qui a diversifié son activité et a su faire face à la concurrence étrangère grâce à sa dizaine de filiales dont il est détenteur à 100%. On assiste donc depuis plusieurs années à une croissance progressive pour le groupe que dirige M. Kherkhoukh. Les résultats enregistrés témoignent clairement de cette ascendance, que ce soit en termes de réalisations, en termes de chiffres d'affaires ou en matière de création d'emplois. Actuellement, Cosider qui emploie plus de 19 000 personnes, a à son actif des infrastructures de base importantes, des barrages, des tunnels ferroviaires, routiers et hydrauliques. Par son expérience et son savoir-faire, le groupe est intervenu dans de grands travaux d'ouvrages souterrains et maritimes, routes et autoroutes, aérodromes et ouvrages d'art. Il a également à son compte des réalisations dans le bâtiment, dans la pose des pipelines, le génie civil industriel et les ouvrages d'art dans les stations d'épuration et de traitement des eaux.Ses résultats ne cessent de se consolider. Ainsi, Cosider a réalisé, en 2008, un chiffre d'affaires consolidé de 55 milliards de dinars, en hausse de 18% par rapport à 2007. Le résultat d'exploitation du groupe a également augmenté pour avoisiner 6 milliards de dinars contre 4,3 milliards en 2007. Le bénéfice net a bondi de près de 50%, passant de 2,4 milliards de dinars à 4,3 milliards en 2008. Pour 2009 et 2010, le groupe, avec un plan de charge de 156 milliards de dinars en 2008, prévoit respectivement des chiffres d'affaires de 55 milliards de dinars et de 62 milliards. En somme, l'avenir s'annonce prometteur pour ce groupe qui, faut-il le noter, a bien profité du programme de relance économique. La tendance à la préférence nationale dans l'octroi des projets contenus dans le cadre du programme gouvernementale est à l'avantage de Cosider dont le premier responsable a à maintes reprises rappelé la capacité du groupe à faire face à la concurrence étrangère. Pour concrétiser son objectif, Cosider a opéré des changements en se basant sur la formation et l'amélioration de l'aspect managérial. Ainsi, Cosider a au menu de ses projets l'élaboration d'une politique ambitieuse en matière de ressources humaines, une politique basée sur la formation du personnel et la distribution d'une partie des bénéfices aux salariés. Au total, pour la modernisation de ses moyens humains et matériels, Cosider a prévu entre 2008 et 2012 des investissements de l'ordre de 15 milliards de dinars. Ce montant est destiné, entre autres, à renouveler les équipements et moderniser les méthodes de travail et de construction, la création d'une unité de R&D (recherche et développement), à la création d'un laboratoire central et une diversification vers un nouveau métier, la pose de voies ferrées.