De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La corporation des avocats d'Oran a perdu un valeureux homme la semaine dernière. Maître Addi Hmida nous a quitté d'une manière tragique et inattendue. C'est le destin, diront ses amis et proches qui le connaissaient très méticuleux et très aguerri. Heurté violemment par une voiture, alors qu'il faisait du jogging non loin de son domicile dans le quartier Point du jour, il sera admis aux urgences. Il restera dans un état comateux pendant trois jours. Après 27 longues heures de lutte contre la mort, Maître Addi rendra l'âme dans la soirée du troisième jour. Connu pour sa modestie et sa sympathie à l'égard de ses confrères et de ses amis, le défunt était également un grand avocat qui avait le sens des responsabilités et du devoir. Un avocat hors pair qui savait traiter ses affaires et les plaider de manière magistrale. Il avait gagné la sympathie autant des magistrats que celle de ses confrères à Oran ou ailleurs. Le défunt était également souvent sollicité par des ONG internationales pour ses compétences et sa maîtrise des lois, notamment en matière de code de la famille et autres. Maître Addi était également de ceux qui ne tergiversaient pas avec les droits de leurs mandants ni ne marchandaient sur leur dos, comme le font de plus en plus d'avocats. Né le 25 novembre 1946 à Oran, Addi Hmida avait réussi à accéder au barreau le 14 mai 1988, croit-on savoir. Au cours de ces derniers jours, il avait pris en charge l'affaire de la Tribune avec l'agence foncière d'Oran. Une affaire qui ne lui paraissait pas difficile, car «le dossier d'accusation n'est pas très consistant», disait-il. Pour rappel, le défunt tenait également sa notoriété de celle de son frère, sociologue et penseur algérien, Lahouari Addi, qui avait suscité la polémique avec sa thèse «La régression féconde», plus particulièrement. Notons aussi que le défunt a laissé derrière lui une fille, Me Amel qui va perpétuer sa mémoire et sa démarche, puisqu'elle exerce en tant qu'avocate au barreau d'Oran.