Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah, est revenu encore une fois sur la lancinante question du piratage en marge des travaux du premier forum sur l'administration électronique «e-daratic 2009» ouverts, hier, à Alger. Bessalah reconnaît que ce problème est aussi posé à l'Algérie qui est en train de mettre en place une loi de même qu'une instance nationale pour la protection de tous les systèmes d'information. Il s'agit de l'Agence nationale de sécurité du système d'information qui sera bientôt opérationnelle. Pour lui, tous les services par Internet, au nombre de 400, seront dotés d'un cadre juridique. Son département est en phase, justement, de préparation de la loi sur la société de l'information qui a trait à la gestion de ces services à travers Internet, entres autres le commerce, et au problème de la protection du citoyen, et des informations qui circulent. Attestant de l'amélioration des relations entre usagers et administrations, le premier responsable du secteur de la poste et des TIC a souligné qu'une avancée est enregistrée pour ces services dans certaines administrations. Et d'afficher son souhait d'accélérer la cadence dans la préparation de ces services en ligne. La numérisation des archives nationales est inscrite parmi les priorités, selon lui. A propos de la stratégie e-Algérie 2013 et le budget qui lui est alloué, Bessalah dira que les dépenses globales tournent autour de 140 milliards de dinars. Il y a bien sûr le budget de l'Etat mais aussi la contribution des opérateurs économiques publics et privés pour une partie. Le ministre ajoutera que les départements ministériels sont dotés de budgets pour développer ces services. Mais la priorité, ajoute-t-il, est la mise en place de l'infrastructure télécom. Il s'agira là d'un soutien de l'Etat qui viendra peut-être à travers le Fonds national d'investissement, pour soutenir Algérie Télécom et lui permettre une mise à niveau et atteindre réellement l'objectif des 6 millions d'accès à Internet. Le développement du contenu requiert également, selon Bessalah, la contribution des petites et moyennes entreprises. Des mesures pour les loger au cyberparc de Sidi Abdallah sont prises, de même que des mesures incitatives pour créer les capacités de développement par la formation d'ingénieurs dans les entreprises soutenues par l'Etat. Car, ajoute le premier responsable du secteur, «nous devons avoir une économie numérique. Ça ne sert à rien d'être de simples usagers. On sait bien utiliser le portable mais il faut savoir fabriquer des logiciels et nous pouvons le faire, grâce à de brillants jeunes qui ont déjà démontré leur savoir-faire». A l'ouverture de la rencontre,M. Bessalah a déclaré que cet espace d'échanges est une opportunité pour «dresser un état des lieux de l'administration électronique en Algérie, les progrès qui ont été accomplis et la recherche de nouvelles perspectives devant permettre à ce projet ambitieux de progresser». La volonté de son département ministériel «d'apporter une nouvelle dynamique dans le secteur public et privé des TIC» a été soulignée par le ministre, qui a appelé, à l'occasion, «à plus d'effort pour une mise en œuvre réussie de l'administration électronique». Il faut savoir que plusieurs projets ont été lancés au niveau de l'administration algérienne. Ils portent, pour l'essentiel, sur la mise en place de systèmes d'information intégrée, la numérisation et l'archivage des documents administratifs, de même que la mise en ligne de certains services au profit du citoyen. Comme pour encourager ces efforts, des trophées seront remis aux administrations qui enregistreront plus d'avancées et, surtout, d'innovation dans ce domaine. Enfin, il est également prévu l'organisation annuelle d'un concours à destination des administrations publiques en guise de récompense pour les meilleurs services en ligne offerts aux citoyens. B. A.