Pour atteindre l'objectif dans les délais fixés, il est impératif de repenser le mode d'organisation et de fonctionnement. L'administration sera le premier outil de la stratégie e-Algérie 2013 sur le point d'être mise sur les rails. Mais, selon certains pessimistes, prétendre atteindre l'e-gouvernance en un laps de temps (4 ans), bien qu'impératif et incontournable pour le premier concerné, le citoyen, est jugé «trop court». Ces propos ont été recueillis lors d'une conférence-débat sur la e-gouvernance organisée hier au Centre de presse El Moudjahid lors de laquelle experts, cadres et autres concernés ont abordé la question. Cette rencontre intervient juste après le 1er forum sur l'Administration électronique «e-daratic 2009» qui vient de se tenir il y a moins d'une semaine (dimanche) à Alger. Ces conférences, débats et forums, démontrent, si besoin est, la nécessité d'introduire des TIC (Technologies de l'information et de la communication) et de renforcer leur usage au sein de l'administration publique. Ils doivent conduire cette dernière à repenser son mode d'organisation et de fonctionnement. Cette affirmation émane de Mâamar Mekraoui, conseiller du ministre de la Poste et des TIC, qui a été le principal animateur de la conférence. Dans une présentation inhérente aux différents axes majeurs de cette action, Mekraoui a cité, notamment, l'objectif de rapprochement de l'administration du citoyen par le «développement des services en ligne.» Dans cette optique, trois aléas seront pris en charge: le «réseau d'actions, les textes réglementaires et le contenu.» Il a, par ailleurs, précisé qu'il sera procédé à «une mise à niveau du réseau téléphonique fixe afin de l'adapter au haut débit.» Le développement de l'administration électronique constitue le premier axe majeur de la stratégie e-Algérie 2013, soulignent les experts. Il porte sur l'accélération de l'usage des TIC dans l'administration publique par l'introduction de nouvelles technologies et le renforcement de leur usage par l'administration publique. Ce projet, initié par Hamid Bessalah, ministre de la Poste et des TIC, souligne l'urgence d'améliorer les infrastructures dans les nouvelles normes internationales. Quelque 370 actions seront entreprises. Elles visent, notamment, le parachèvement de la gestion électronique des documents. Une «volonté politique claire» existe «pour développer les services électroniques dans l'administration en faveur des citoyens, des entreprises ou des autres administrations». Cette volonté a été réaffirmée dans le cadre du programme du président de la République, particulièrement son aspect portant sur le renforcement de la bonne gouvernance. Pour mener à bien cette stratégie, des objectifs spécifiques ont été fixés pour chaque département ministériel, comme l'a indiqué Mekraoui dans son exposé de synthèse. Intervenant au nom du ministère des Travaux publics (MTP), la sous-directrice des systèmes d'information au MTP, Mme Naïma Abada a indiqué pour sa part que «les TIC permettront la mise en place de portails électroniques au service du citoyen, entreprises et employés».