«Le niveau de la surliquidité des banques s'élève à 5 000 milliards de dinars, soit 50 milliards de dollars. Mais ce sont souvent des fonds destinés à la couverture des opérations à l'étranger. Tant mieux pour l'économie, car c'est le premier élément de sécurité mais aussi d'expansion», a expliqué hier le délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF) sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. M. Benkhalfa a ajouté que «la situation des banques est bonne en Algérie, et que les engagements des banques ont augmenté de 16% de 2007 à 2008. Le stock des crédits à l'économie est actuellement à 2 700 milliards de dinars, dont plus de 80% sont destinés aux entreprises et 10% aux particuliers et aux ménages». Indiquant que les capitaux des banques ont augmenté durant l'année 2009, ce qui leur permettra d'augmenter leur financement aux PME, il a précisé que cela est dû à la dernière décision de la Banque d'Algérie relative à l'augmentation du capital des banques, en ce sens que près de 100 milliards de dinars sont venus de capitaux propres de banques étrangères. «Il y a eu plus de 100 milliards de capitaux propres injectés. Donc, la base des capitaux des banques et des établissements financiers s'est élargie. Cela permet de solidifier la situation des banques et de les stabiliser, d'augmenter leur solvabilité en cas de crise et d'élargir leurs financements au profit des entreprises et des particuliers. C'est un investissement direct étranger. Il faut noter que le service des banques fait partie des secteurs qui reçoivent le plus d'investissements directs étrangers», soutient-il. Résultat : l'économie algérienne est épargnée par la crise financière dans sa globalité. Il a indiqué que les pouvoirs publics veulent que 2010 soit une année durant laquelle les bonifications amélioreront la relation banques-clients surtout dans l'immobilier. Les banques sont en train de moderniser leur système de traitement des dossiers. «Les délais sont plus courts mais il y a encore du travail à faire. Elles sont en train de mettre en place des instruments de prise de décision pour augmenter la capacité de traitement», a-t-il affirmé. En conclusion, il évoquera les opérations de leasing, en ce sens que les banques vont travailler davantage dans ce créneau : «Le marché de leasing va se développer, il a atteint actuellement les 30 milliards de dinars. Nous allons donc entrer dans le capital d'investissement.» S. B.