Chiffre n Selon Abderrahmane Benkhalfa, le délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), les banques ont enregistré plus de 28 000 millions de comptes. Le taux de couverture reste assez faible, avec une agence pour 25 000 habitants. «Le niveau de la surliquidité des banques s'élève à 5 000 milliards de dinars soit 50 milliards de dollars. Mais ce sont souvent des fonds qui sont destinés à la couverture des opérations à l'étranger. Tant mieux pour l'économie car c'est le premier élément de sécurité mais aussi d'expansion», a-t-il déclaré ce matin sur les ondes de la Chaîne 3 de la radio nationale. Dans ce contexte, l'intervenant a indiqué que le montant de ces surliquidités au niveau des banques n'est pas «dormant», mais il est managé et mis à la disposition des acteurs. Dans le même ordre d'idées, il a affirmé que le stock des crédits à l'économie avoisine 2 700 milliards de dinars, dont plus de 80% sont destinés aux entreprises et 10% aux particuliers. «Les capitaux des banques ont augmenté directement ou indirectement de plus de 100 milliards de dinars durant l'année 2009, ce qui leur permettra d'augmenter leur financement aux PME», a-t-il précisé. Benkhalfa a, en outre, affirmé que les banques sont en train de moderniser leur système de traitement des dossiers. «Les délais sont plus courts mais il y a encore du travail à faire. Elles sont entrain de mettre en place des instruments de prise de décision pour augmenter la capacité de traitement», a-t-il fait savoir. Il a également indiqué que durant l'année 2010, les banques vont travailler sur les financements alternatifs, car «le marché de leasing va se développer, il a atteint actuellement les 30 milliards de dinars. Donc nous allons entrer dans le capital d'investissement». S'agissant des bonifications, M. Benkhalfa a affirmé qu'elles peuvent atteindre les 50%, «mais pour en bénéficier il faut que le projet soit banquable». Les taux de bonification ne peuvent pas être fixés mais, a-t-il expliqué, c'est le niveau de bonification qui doit être fixé par les pouvoirs publics. En outre, il a tenu à préciser que les conditions de base pour bénéficier d'un crédit immobilier bonifié «seront connues après la publication des textes d'application en janvier». «Le crédit immobilier est non seulement bonifié au profit de l'acquéreur mais aussi au profit des promoteurs», a-t-il ajouté. Par ailleurs, il a expliqué que l'augmentation des capitaux des banques a permis de « solidifier la situation financière de ces banques et de les stabiliser. Mais aussi d'augmenter leur solvabilité en cas de crise et d'élargir leur financement au profit des entreprises et des particuliers». «A travers cette mesure nous sécurisons l'économie, les épargnants et l'Etat, car quand les banques ne sont pas sécurisées c'est toute l'économie qui est remise en cause», a-t-il noté.