De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi De prime abord, le coordinateur régional du syndicat des patriciens de la santé publique rassure sur l'élargissement du service minimum garanti en perspective de la future campagne de vaccination contre la grippe porcine. «C'est pour ne pas pénaliser la population que l'on a jugé utile de garantir une bonne couverture préventive.» On ne peut clair, le SNPSP n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dissocier ses revendications, toujours maintenues et adressées à la tutelle, de ses devoirs envers les citoyens. «Ce débrayage se veut rassembleur et constitue une onde de choc», devait dire notre interlocuteur, qui garde un espoir quant à une prise de conscience certaine des pouvoirs publics pour réagir sans tarder face à cette menace de gel continu. Du moins dans sa première journée, la grève déclenchée hier à travers la circonscription de Constantine n'a pas fait resserrer les rangs. Elle a donné lieu à quelques tergiversations, notamment au chef-lieu où le taux de suivi n'était pas appréciable par le mouvement. Contrairement aux communes d'Aïn Smara, Hama Bouziane et El Khroub qui ont d'emblée imprégné leur empreinte dans ce débrayage. Le pourcentage enregistré en début d'après-midi d'hier avoisinait les 62% à l'échelle de la wilaya. «Nous espérons que ce taux s'améliore progressivement puisque la grève est à caractère illimité», confie le syndicaliste. Toutefois, certains affirment qu'il ne faut pas s'attendre à un suivi dans les établissements de santé de proximité et autres polycliniques parce que les praticiens, notamment des médecins généralistes, boudent le SNPSP. Cependant, les dernières statistiques avancent que 20 à 25 d'entre eux pourraient regagner les rangs du syndicat en grève. Mais il faut attendre la révision de la liste représentative le 31 mars prochain. Par ailleurs, il importe de signaler que lors des précédentes grèves du SNPSP, la wilaya de Constantine oscillait entre des pourcentages de suivi qui n'ont pas été constants. Cette divergence entre les praticiens est, semble-t-il, propre à cette ville.