La réhabilitation et le développement de la Mitidja ont été au centre d'un séminaire organisé hier à l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (INRAA) en présence des différents partenaires, administration et instituts techniques et professionnels du secteur agricole. L'objectif est de peaufiner un programme établi en le proposant aux professionnels du terrain, à savoir les agriculteurs qui donneront leur avis et leur vision pour mener à bien le projet de réhabilitation et de développement de cette zone qui souffre actuellement de moult problèmes. M. Chehat Foued, président du comité de coordination de la recherche et de l'appui technique au secteur, a rappelé que la Mitidja, connue pour ses potentialités naturelles, se trouve dans une situation peu reluisante. Il dira qu'elle n'a pas bénéficié comme il se doit des programmes mis en place par le ministère de l'Agriculture, entre autres, les programmes d'intensification de la production de la pomme de terre, des céréales et du lait. La volonté aujourd'hui est donc de revaloriser cette région en la faisant bénéficier davantage de ces programmes au profit des paysans. Ces derniers seront mis à contribution tout au long de ce processus de réhabilitation de cette région qui sera mené les prochaines années. Sans avancer un échéancier sur le déroulement de cette opération, M. Chehat dira toute l'importance d'introduire les techniques nouvelles agricoles dans cette zone et d'assurer la coordination entre agriculteurs et industriels pour insuffler la dynamique nécessaire et permettre le retour à sa situation initiale. Le secrétaire général du ministère de l'Agriculture, M. Ferroukhi, a, quant à lui, donné un certain nombre d'orientations aux concernés en rappelant la volonté de son département à accompagner ce programme. Tout en appelant les acteurs de ce projet à s'organiser, il a affirmé que l'approche individuelle adoptée jusque-là est arrivée à sa limite. Pour lui, il faut travailler de façon intégrée et aller vers un développement global qui touchera le plus d'intervenants possibles dans les différentes filiales, et surtout mettre en place un programme qui fera l'objet de consensus et qui trouvera des gens capables de l'appliquer sur le terrain. Toujours selon M. Ferroukhi, la réhabilitation de cette région passe inéluctablement par l'amélioration de la production qui permettra plus de compétitivité des produits. Interrogé en marge de cette rencontre sur le budget alloué à cette opération de réhabilitation, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture a affirmé que la première intervention concerne la mobilisation des instituts techniques à travers le budget de notre département ministériel. Le reste sera au rendez-vous une fois le programme arrêté avec les agriculteurs. Les travaux se sont déroulés en ateliers et seront sanctionnés par des recommandations. B. A. Centres urbainsProjet de développement des cultures maraîchères M. Sid Ahmed Ferroukhi, secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, a annoncé que son département a l'intention de mettre en place un projet de développement des cultures maraîchères autour des centres urbains.Cette démarche permettra de répondre à la demande des populations concentrées autour des villes. Il s'agira, selon lui, d'accompagner des opérateurs pouvant produire de grandes quantités de fruits et légumes. En ce qui concerne la hausse des prix enregistrée récemment, M. Ferroukhi a expliqué que cela est dû à «l'évolution de la consommation des produits agricoles en hors saison». Pour remédier à cette situation, il dira qu'un travail sera fait dans le domaine du rendement, de la commercialisation et de la mise aux normes de la qualité des fruits et légumes mis sur le marché. Enfin, à propos du détournement des terres agricoles de la Mitidja, il fera savoir que la meilleure protection est d'aller vers la logique de zones, c'est-à-dire le développement d'un projet agricole et rural pour la Mitidja de façon collective. Et de rappeler les mesures très strictes pour l'utilisation de ces terres... B. A.