Avec 71 morts et 708 blessés en une semaine (du 2 au 8 décembre), c'est un véritable bilan de guerre. A l'heure de la mise à niveau du réseau routier national, la mort guette toujours les automobilistes à chaque coin de rue. Prendre la route est devenu une véritable aventure. Les bilans hebdomadaires établis par les services de sécurité sont accablants.C'est devenu presque routinier, banal. Rien ne semble pouvoir mettre un frein à cette violence «mécanique». Les révisions successives du code de la route accompagnées du durcissement des peines encourues par les «mauvais conducteurs» n'ont pas atteint leurs objectifs. L'asphalte continue à prendre des vies. La loi n°16/04 du 10 novembre 2004 avait donné une lueur d'espoir. Une relative accalmie avait été enregistrée au niveau de l'hécatombe motorisée. Les conducteurs y ont appris les vertus de la ceinture de sécurité grâce à l'intransigeance des agents préposés à la sécurité routière. Les amendes dûment établies ont eu l'effet escompté. Mais la joie a été de courte durée. L'immatriculation de 200 000 nouveaux véhicules par ans a compliqué davantage la situation. La folie meurtrière a redoublé d'intensité. Les carnages se succèdent et rivalisent en horreur. Les transports en commun, bus de court ou long courriers, les semi-remorques et autres véhicules de tourisme sèment la terreur. Il n'est pas rare de voir un accident se traduire par la mort de dizaines de personnes. Les pouvoirs publics misent sur le tout répressif pour «sauver des vies». Ils tentent de refaire le coup de la ceinture de sécurité, devenu par la force des choses un précédent triomphal. Le Conseil des ministres du 22 juillet 2009 a promulgué de nouvelles mesures. Des amendes allant de 2 000 à un million de DA, des retraits de permis de conduire pouvant atteindre 4 ans et des peines de prison de 5 ans sont prévus. Mais, le massacre continue. Donc, la solution est ailleurs. S. A.