L'année 2009 est incontestablement une année que n'oublieront pas de sitôt les malades chroniques. Et pour cause, durant toute l'année, la liste des médicaments qui ont fait défaut sur le marché n'a cessé de s'allonger au grand dam de ces malades qui ont failli payer de leur vie cette anomalie. Avec plus de 50 médicaments en rupture de stock, les cancéreux et les diabétiques ont multiplié les appels à l'aide et les SOS de détresse à l'adresse des autorités publiques. Même le Syndicat national des pharmacies d'officine (SNAPO) est monté à plusieurs reprises au créneau pour demander des solutions à cette crise dont la responsabilité incombe, selon le SNAPO, aux délais de contrôle, de publication et d'acheminement des médicaments avant leur mise sur le marché. Une intervention de la part du département de Saïd Barkat aurait pu donc mettre fin à ce problème et, par ricochet, au calvaire des patients fragiles. Mais rien n'a été fait, et les étagères des officines demeuraient cruellement vides. C'est ainsi que les insulines, le Loxen pour l'hypertension, Spasfon injectable, les hormones Uterogestone, les anticoagulants tels que Lovenox, Fraxitarine et Clenir pour les asthmatiques, les corticoïdes injectables tels que Celestene, Kenacort, Depomedrol, Tengesic pour le cancer, les contraceptifs tels que Microvar, Nimidril, Marvelon, Excluton, Cerazet, Deconase pour les allergies, Gadiscon, un pansement gastrique, la vitamine A en collyre, la vitamine injectable B1 et B6, Titrane, un antibiotique urinaire, les laxatifs tels que Forlax et Normacol, connaissaient en permanence des ruptures de stock, provoquant dès lors une crise de médicaments qui a été fatale pour certains patients victimes de perturbation de traitement. Les associations de malades ne cessaient de dénoncer avec force cette situation qui risque de continuer à faire des victimes en 2010. Le problème est donc de taille… A. S.