De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La commune de Constantine est mise à l'index ! Les résultats de la commission de wilaya dépêchée il y a quelques mois pour superviser les retards dans la réalisation du parking à étages auront été rendus aux élus jeudi en fin d'après midi au terme de la 4e session de l'APW. De prime abord, les représentants déplorent la passivité avec laquelle la commune de Constantine, principale détentrice de ce gigantesque projet, avait entrepris ce chantier lancé en 2000 pour une bagatelle initiale de 26,4 milliards de centimes. «L'APC ne possède pas, jusqu'à preuve du contraire, les documents de ce chantier, exceptées des fiches techniques», révèle la commission, indiquant que ce qui reste à réaliser de ce grand parking, qui s'étale sur 2 896 m2 pour 535 véhicules et 16 locaux commerciaux, ce sont notamment l'entrée principale et les escaliers. Soit des travaux de finition. Mais sa livraison, prévue ce mois de décembre, a, une fois de plus, été différée, alors que le taux d'avancement se situe à hauteur de 85%. Un autre retard généré par «la démission» de la société SAPTA ayant plié bagages en mai 2008 sans respecter son calendrier de travail. De plus, l'entreprise chargée du revêtement a «traîné la patte»… Autant d'imperfections dans le suivi qui ont fait que l'encre coule à flot quand il s'agit d'évoquer ce 1er parking à étages en voie de réalisation à Constantine. Devant ces lacunes, voire ces incompétences, des recommandations ont été entérinées par l'assemblée de wilaya mais est-ce suffisant pour rattraper le retard et… les milliards injectés dans ce parking ? De fait, le coût initial du projet allait revoir des réévaluations pour atteindre enfin de compte près de 67 milliards de centimes. En tout, la wilaya participera avec près de 28 milliards de centimes et la commune débloquera un peu plus de 39 milliards de centimes. Cependant, la pilule demeure difficile à avaler avec cette simple sentence qui a été prononcée au terme de la session : «Ne plus attribuer ce genre de projets à l'APC qui n'a pas su gérer les contrats et les avenants.» Une double bévue si l'on sait que cette même commission entérine le fait que «la validation des avenants était contradictoire dans ce qui est convenu dans le code des marchés». Il faut savoir enfin que le délai de réalisation de ce building à automobiles été fixé à 22 mois en l'année 2000. Etant donné le manque de financement, les responsables engageaient des travaux par lots et ce n'est qu'en 2005 que le chantier reprend ses droits sous la coupe de l'entreprise ENGOA pour une date butoir de 14 mois. Par la suite, d'autres entreprises prendront le relais tant les majorations «passaient» telle une lettre à la poste…