De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La commune de Constantine est toujours paralysée. En effet, seules 3 commissions sur les 13 existantes sont en train de travailler. Autrement dit, celles qui ont été désignées le 30 juillet dernier par le maire après le feuilleton du boycott enclenché par ses pairs du FLN. La situation demeurera stationnaire tant que la chambre administrative n'aura pas encore auditionné l'édile sur son choix. Et l'intervention du wali dans cette affaire est plus que requise pour trouver une solution à ce problème qui ne fait qu'enfoncer la municipalité. Il est clair que les dissidents au nombre de 16 ne vont pas rejoindre leur poste, selon une source concordante. Mieux, ils prévoient une assemblée extraordinaire au cas où la chambre administrative donnerait gain de cause au maire, M. Chibane. «Nous opterons pour une assemblée en vue d'abroger les décisions prises par le président de l'APC lors de la dernière session communale et à l'issue de laquelle il avait agi aléatoirement avec un quorum non atteint», devait confier un élu parmi les 16 en brandissant l'article 17 du code communal qui, selon lui, a été mal interprété car «l'APC ne peut valider son assemblée que lorsque la majorité de ses membres en exercice est présente et assiste», dira-t–il pour entacher la procédure jugée illégale du président. Ainsi, les deux procurations qui avaient entériné le conclave en question s'avèrent vaines devant cet article. Toutefois, le problème qui se posera lors de l'organisation de l'éventuelle session extraordinaire suscitée reste toujours liée à la question de la majorité présente, car la commune, avec 33 sièges, compte seulement 16 voix opposantes. Ce qui ne validerait pas l'assise, faute de majorité. A ce sujet, notre source compte exploiter une nouvelle piste fraîchement balisée par le secrétaire du PT, M. Djoudi. Ce dernier aurait sommé, jeudi dernier, ses 6 élus qui ont soutenu le maire, M. Chibane de jouer à la carte neutre sous peine d'être exclus du partie. Soit une chance pour les dissidents de relancer à nouveau le débat au niveau de cette municipalité de la capitale de l'Est qui continue de broyer du noir avec ces projets en retard. A vrai dire, le bras de fer qui a été activé entre le maire et ses dissidents comporte des zones d'ombre. Si les uns avancent la course aux sénatoriales, d'autres, en revanche, entendent mettre à nu les défaillances de la commune. «Depuis deux années, la mairie de Constantine n'a pas établi une évaluation somme toute logique de l'état d'avancement de ses projets. A chaque fois qu'on le demande, le maire diffère l'échéance», martèle un élu qui attribue toute cette «mascarade» que vit l'APC à son volet de réalisation. De fait, combien de chantiers attendent désespérément d'être livrés ! Les exemples sont éloquents : place Kerkri, parking à étages, Centre de loisirs du 4ème kilomètre, locaux commerciaux… A propos de ces ouvrages souvent sans historique éclaté dans les différentes sessions qui se sont succédé, il a été procédé à des avenants sans aucune étude préalable. C'est une autre cause qui éclaire sur le suivi passif des chantiers. Aussi, des suggestions de quelques élus au sujet du développement sont restées lettre morte. Aucun projet d'envergure affilié à la commune n'a été inscrit dans ce quinquennat en raison de la sourde oreille… Mieux, combien de fois le chef de l'exécutif a réclamé les fiches techniques d'éventuelles esquisses en vue de les soutenir, en vain. C'est pour dire sans conteste que le mal de la municipalité touche à son volet de réalisation et cette thèse est du moins étayée par un élu qui attestera : «La réalisation reste la tache noire dans la mairie de Constantine… Il faut y remédier.» Pourtant, si l'on remontait dans le temps, on exhumera une directive de l'actuel président qui, lors d'une session, avait interpellé ses élus pour étoffer le secteur des réalisations en intégrant des ingénieurs. Il n'en fut rien… la mairie semble vouloir apporter des haltes non pour avancer mais pour s'enfoncer davantage…