De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Pour tempérer le mal-vivre des zones enclavées, l'on devrait se pencher sur la commune du chef-lieu. A vrai dire, il n'y a pas de quoi pavoiser. Les chantiers à ciel ouvert s'éternisent. De la place Kerkri au parking à étages de Sidi Rached, les citoyens assistent, impuissants, à ce long métrage. Les responsables locaux se rejettent la balle sur les retards accusés dans la réalisation de ces deux espaces. Un doigt accusateur est pointé vers l'APC, puisque c'est elle qui a les projets en main. Réfutant tout legs antérieur à sa nouvelle gestion, la nouvelle composante communale, présidée par le docteur Chibane, accuse un énorme retard dans la mise à jour de son fonctionnement. Sans conteste, les violons de l'assemblée ne sont pas accordés. En témoignent les sessions organisées par celle-ci et dont la concertation aura toujours fait défaut dans le traitement des dossiers. Alors que dire des projets ? Cependant, le premier responsable de l'APC reconnaît que son organisme accuse un retard dans l'achèvement des chantiers. Cette défaillance est imputée selon lui au verrou imposé par la fonction publique concernant le recrutement des ressources humaines. En outre, il n'épargnera pas l'équipe sortante qui a laissé «une situation catastrophique». «On manque d'ingénieurs, de techniciens et de main d'œuvre qualifiée, dira-t-il, mais cela va s'améliorer incessamment grâce aux nouveaux dispositifs d'insertion. A cet effet, la direction de l'action sociale nous dépêchera au moins une cinquantaine de cadres [CIS, CIP]». La commune compte redémarrer de plus belle, une fois que ces ressources prennent les commandes et procèdent au suivi des différents projets en berne. Il faut signaler que le parking, un ouvrage important que détient la mairie, a accusé un retard gigantesque dans sa livraison. Dernièrement, il a enregistré sa… énième rallonge financière pour son habillage, soit 4 milliards de centimes. Le chef de l'exécutif, qui avait lancé un ultimatum d'un mois pour rendre le parking opérationnel, devrait certainement revoir la durée si l'on tenait compte de l'étendue évaluée par la commune à plus de 3 fois… L'espace Kerkri, dont les travaux ont été lancés il y a plus de deux ans, demeure dans l'expectative. Des «cocasseries» entre le bureau d'études et l'APC ont valu l'arbitrage du wali, il y a une semaine, en vue de remettre le chantier sur les rails. Un mini-bilan, avant le 31 décembre, sur l'activité communale fera ressortir des «chantiers» non achevés, des ponts mal éclairés et des ruelles mal réalisées… «Nos projets, à l'avenir proche, ont trait à l'amélioration urbaine des routes», nous confie le maire, et d'ajouter au sujet des rapports entre son organisme et la wilaya : «Nous œuvrons pour le bien de la même ville. Il est une complémentarité sensible entre le chef de l'exécutif et la commune. Le wali prend en charge la majorité de nos doléances.»