Photo : Riad Par Moumene Belghoul La dernière participation en date de l'équipe nationale d'Algérie à une Coupe d'Afrique des nations (CAN) remonte à l'année 2004. C'était chez la Tunisie voisine qui organisait à cette occasion sa deuxième phase finale en dix ans. La qualification a été laborieuse et la compétition panafricaine s'annonçait ardue notamment après un tirage au sort peu clément. L'équipe d'Algérie était appelée à se mesurer au Cameroun et à l'Egypte, deux gros morceaux dans le gotha continental. Sous la direction de Saadane, elle était loin de partir avec les faveurs des observateurs. Le football algérien mangeait toujours son pain noir et cherchait sa place perdue. Après avoir raté deux phases finales, celles de 2000 et de 2002, la sélection algérienne est partie en Tunisie dans la peau d'un outsider. La participation a été précédée d'une préparation à l'emporte-pièce. Au 5 Juillet, un match amical contre le Mali de Kanouté entame la déconvenue. Défaite 2 à 0. Colère et abattement du public. Le sélectionneur national convoque une conférence de presse où il demandera aux amoureux des Verts de ne pas rêver. L'équipe d'Algérie n'a pas les moyens de ses ambitions. Le football national est en crise et la sélection ne déroge pas à la règle. Cependant, la campagne tunisienne s'est avérée une véritable rédemption. Face au Cameroun hyper favori, les Algériens réussissent l'exploit et arrachent un nul qui leur fait beaucoup de bien. La seconde rencontre face à l'Egypte promet. La particularité des confrontations entre les deux nations nord-africaines ajoute à l'intensité. Au stade Tayeb Lemhiri, face aux Pharaons, les Verts remportent la rencontre grâce à un but d'Achiou qui reste toujours dans les mémoires. Qualifiée pour les quarts de finale, l'Algérie rencontrera le Maroc à Sfax dans une confrontation épique. Après avoir flirté avec les demi-finales, elle s'inclinera durant les prolongations. Les Verts ont fait rêvé les Algériens jusqu'au bout. Qu'en est-il aujourd'hui ? Six années après, la situation semble différente. Chancelante en 2004, la stabilité de l'effectif semble de retour. Le staff technique est toujours mené par Rabah Saadane (secondé en 2004 par Boualam Charef). Sur le plan de l'effectif, cinq éléments étaient présents en 2004. Un autre paramètre à signaler : durant le tournoi tunisien il y avait plus de places pour les locaux. Aujourd'hui, les joueurs évoluant à l'étranger sont majoritaires. Avec l'euphorie de la qualification pour le Mondial sud-africain et la CAN 2010, l'attente du public s'est multipliée. Les rencontres qui attendent l'équipe nationale dans la peau de mondialiste seront particulièrement suivies. Cela devrait constituer une pression supplémentaire pour les joueurs et le staff. Une mauvaise CAN aura un impact certain sur l'avenir immédiat. Indéniablement, le bilan de la CAN angolaise déteindra sur le Mondial en Afrique du Sud.