L'année 2009 a été marquée par la flambée de la monnaie européenne, l'euro, et son raffermissement face au billet vert, le dollar américain. Ce record historique a été atteint suite à un ralentissement prononcé de l'économie américaine. Cette monnaie a presque franchi le seuil de 1,50 dollar au mois d'octobre dernier, un niveau qu'il n'avait pas réussi à atteindre depuis 14 mois, voire depuis août 2008. Déjà, depuis le mois de mars, les premiers signes de reprise étaient apparents. L'euro avait repris près de 20% sur le marché des changes face à la monnaie américaine. Ce raffermissement n'est pas sans conséquences fâcheuses qui pourraient affecter la reprise économique de la zone euro. Certains analystes sont allés jusqu'à dire que l'envolée de l'euro pourrait même constituer «un désastre pour l'économie et l'industrie européennes». Car les plus grands perdants sont les exportateurs européens dont les produits se vendent aux Etats-Unis ou encore dans les pays qui traitent avec le dollar. D'autres risques sont enregistrés sur le tourisme dans la zone européenne puisque cette dernière peut devenir la plus chère pour les touristes qui peuvent s'en désintéresser. Idem pour les investisseurs étrangers qui désireraient s'implanter dans cette zone. En revanche, les entreprises européennes seront gagnantes dans la mesure où les produits tels que le pétrole, les métaux et les autres matières premières sont libellés en dollar, ce qui réduira pour elles les coûts. Pour les touristes européens aussi, le pouvoir d'achat s'accroîtra.Pour l'Algérie, par ailleurs, qui exporte en dollars et importe en euros, les répercussions peuvent être négatives. En effet, des pertes seront au rendez-vous puisqu'elle va acheter plus cher. Surtout lorsqu'on sait que notre pays importe beaucoup, notamment les produits alimentaires et pharmaceutiques pour ne citer que ceux-là. Il faut signaler que des soupçons sont émis à l'égard des Etats-Unis qui seraient à l'origine du recul du dollar pour soutenir leurs propres exportations. B. A.