Le début de l'année 2010 s'annonce chaud sur le plan social. Une série de grèves sera déclenchée à partir du mois de janvier 2010 et affectera plusieurs secteurs. Pour l'instant, seul celui de la Santé a affiché et révélé les actions de protestation prévues l'année prochaine. Cela commencera par un débrayage ouvert des patriciens de la santé publique, qui sera suivi de celui des praticiens spécialistes de la santé publique. Un front social agité en perspective. Les deux formations syndicales autonomes, à savoir le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), et le Syndicat national des patriciens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) ont décidé d'aller jusqu'au bout de leur mouvement de grève afin de décrocher leurs revendications dites socioprofessionnelles. Pour le SNPSP, les actions menées à ce jour sont qualifiées d'«historiques» et de «quasi constantes». Alors que le SNPSSP annonce l'amorce d'une grève illimitée des praticiens spécialistes de la fonction publique à partir du 4 janvier prochain. La décision de grève, selon cette formation syndicale, est intervenue à l'issue des assemblées générales dans différentes wilayas et de la réunion extraordinaire du bureau national. Parmi les revendications réclamées par ces deux syndicats, le projet de statut particulier des praticiens et patriciens spécialistes de la santé publique dont les différentes clauses ont été adoptées dans le cadre de la concertation avec le ministère de tutelle en juillet 2008, refusant le projet actuel au niveau de la direction de la fonction publique qui a été tronqué de la moitié des dispositions approuvées, notamment celles relatives à la promotion des praticiens spécialistes. Il y a également la revendication d'une commission chargée du système indemnitaire qui se réfère aux textes réglementaires et au projet de statut approuvé en 2008 pour lequel les syndicalistes appellent, à ce propos, à revenir à l'accord de 2004 qui définit un certains nombre de points, notamment la prime d'encouragement, mais également de revoir le régime indemnitaire. Les patriciens spécialistes de la santé publique ont demandé l'attribution d'un quota national annuel de logements pour cette catégorie, déplorant le fait que les praticiens spécialistes occupant des logements de fonction n'aient pas bénéficié de cession de l'Etat de ces logements à l'instar d'autres corps professionnels. Les droits des praticiens et praticiens spécialistes «sont bafoués» aux plans des salaires, du classement et des primes, selon les initiateurs de ces actions de protestation. Ces derniers estiment que «cette situation pousse les praticiens à émigrer à l'étranger et à quitter le secteur public. Une chose est sûre : la campagne de vaccination sera assurée avec la garantie d'un service minimum lors de la grève et la participation des praticiens et des praticiens spécialistes à la campagne de vaccination contre le virus H1N1 qui débutera avant la fin de l'année. En tout cas, le dialogue reste la seule solution pour les deux parties : syndicats et tutelle. N. B.