Les contrats de performance mis en place dans chaque wilaya du pays, en début d'année, par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural peuvent-ils être considérés comme étant un changement superficiel opéré dans le secteur ou, au contraire, un nouveau dispositif cohérent qui vise à développer la production agricole de façon pérenne ? Au vu du minutieux travail de terrain effectué par la tutelle pour élaborer une telle approche, et des moyens financiers qui lui sont consacrés, cette nouvelle stratégie, au titre du renouveau agricole, a de fortes chances de donner des résultats positifs. A condition que l'outil mis en place, à savoir les contrats de performance, s'applique dans toutes ses directives. En effet, les wilayas se sont engagées depuis le 14 janvier dernier, en vertu de ces contrats, à développer leur production agricole proportionnellement aux moyens mis à leur disposition et atteindre les objectifs escomptés par la tutelle à l'horizon 2010. Pour ce faire, les wilayas seront récipiendaires d'un budget spécifique, près de 60 milliards de dinars, pour mettre en œuvre la démarche. Une enveloppe issue des 200 milliards de dinars que les pouvoirs publics ont décidé à mobiliser chaque année pour le secteur de l'agriculture et du développement rural. Autant dire qu'avec un tel montant dévolu au secteur et sa minutieuse répartition, le risque d'échec de ce plan de relance se voit minimiser contrairement à son prédécesseur, le fameux PNDA (Plan national du développement agricole).Soulignons enfin qu'à travers ces contrats de performances, le but visé par les pouvoirs publics est de libérer les initiatives. Et, par la même démarche, de renouveler et de faire fructifier le potentiel agricole national. Un enjeu des plus cruciaux dans la mesure où il est devenu impératif pour l'Algérie de se mettre à l'abri de toute dépense ou pression susceptible de s'exercer sur son économie Z. A.