Comment capitaliser des expériences, bonnes ou mauvaises, et du savoir-faire, accumulés pendant les différentes phases d'un projet ? C'est une question centrale à laquelle cadres et experts du secteur de l'énergie en réunion hier au Centre de formation de Ben Aknoun, Alger, essayent de trouver des éléments de réponses. Dans une intervention introductive, à l'occasion de cette rencontre, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a souligné que le but recherché à travers la tenue d'une telle réunion est de «transférer» aux cadres du secteur l'ensemble des informations relatives à un projet en vue de «réduire les délais de réalisation, les coûts…». C'est, a-t-il dit, une «reconstitution de la mémoire des affaires». La capitalisation qui en résulte concerne non seulement les projets d'installations industrielles, mais également toutes les études conduites dans différents domaines tels que les études de marché, celles de faisabilité ou juridique, cas contentieux… Chakib Khelil explique que la conduite et le mangement de projets ainsi que la maîtrise et l'engineering sont devenus des «préoccupations majeures» des responsables, plus que jamais confrontés aux défis du «timing», du «coût» et de «la qualité». Et, à cet effet, note le ministre, il est important de relever dans chaque affaire «la contribution réelle de nos entreprises, privées ou publiques, et les leçons à retenir dans ce domaine». Et d'ajouter que ce qui se produit localement constitue une «première étape évidente et facilement réalisable». Le ministre a évoqué, entre autres, le management fondé sur «le partage de l'information» et qui est à la base de la «compétitivité» des entreprises. C'est, a-t-il formulé, une forme de management destinée à dégager des solutions à un ensemble de difficultés dans lesquelles se trouvent confrontées quotidiennement les entreprises de notre secteur. Ne pouvant demeurer en marge de cette évolution, nos entreprises doivent ériger ce mode de mangement «en facteur de succès de leurs projets», ainsi que le recommande le ministre de l'Energie. Présent à cette réunion, le P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, a souligné que l'entreprise qu'il dirige «ressent le besoin de sauvegarder la mémoire des actions de développement qu'elle entreprend, qu'elle réalise, dans l'objectif d'enrichir son capital cognitif, de fertiliser ainsi les trajectoires professionnelles de ses personnels et d'élever le niveau de ses performances. En marge de cette rencontre, le ministre de l'Energie et des Mines a animé un point de presse au cours duquel il est revenu sur l'évolution des marchés pétroliers, indiquant que les prix actuels du pétrole sont «acceptables» et qu'ils vont continuer à «se maintenir dans cette fourchette». Chakib Khelil a expliqué que la tendance actuelle des cours «n'obéit pas réellement à l'offre et à la demande, mais à une conjoncture qui fait que les investisseurs achètent du pétrole parce qu'il y a des prémices de reprise économique». Une reprise immédiate de l'économie mondiale, le ministre ne semble pas trop y croire car il y a des problèmes dans certains pays, notamment en Europe. Y. S.