Photo : Makine F. «Les prix du baril de pétrole sont assimilables à ceux que nous avons enregistrés en 2008. Les observateurs pensaient à l'époque que les prix étaient tirés par une éventuelle explosion du marché. Or, c'était la spéculation qui a pris le relais qui avait tiré les prix», a déclaré M. Chakib Khellil, ministre de l'Energie et des Mines en marge des « journées d'études sur les projets complétés » organisées par l'Institut algérien du pétrole (IAP). C'est ainsi qu'il a souligné l'importance des stocks qui sont jugés élevés, outre l'existence des stocks flottants. Ce qui implique une offre surabondante sur le marché. «C'est beaucoup plus l'attente qui influe sur les prix plus que l'économie», a-t-il ajouté. Le marché actuel ne reflète pas en fait, selon lui, la situation actuelle, mais celle du futur. Il y a achat parce que certains pensent que demain ils vont pouvoir vendre ce brut avec des prix élevés. Le marché international du pétrole, sera, selon le ministre, meilleur dans les années à venir, indiquant que les experts sont optimistes tablant sur un taux de croissance de l'ordre de 3,5 % ; même si dans certains pays européens ce taux sera négatif. «Le taux de croissance sera notamment élevé dans les pays gros consommateurs de pétrole, comme en Chine et en Inde, ainsi que dans les pays du Moyen-Orient qui sont devenus également de potentiels consommateurs de pétrole dont le taux de croissance avoisine 4%. Ainsi, les cours du baril de pétrole se situeront entre 70 et 80 dollars en 2010, selon M. Khelil qui a souligné le niveau de stockage estimé à 61 jours. Mais ce niveau de stockage peut descendre à 58 jours. Or, le niveau de stockage référentiel au niveau de l'OPEP est de 53 jours. Concernant les contrats à long terme du gaz naturel, les prix seront indexés sur ceux du pétrole. Mais, le marché actuel montre que les prix sont encore bas, selon le ministre. Ainsi, les sociétés étrangères qui achètent le gaz à 4 ou 5 dollars savent, affirme-t-il, que les prix seront variables de l'ordre de 6 ou 7 dollars. Concernant la portée assignée à cette journée, le ministre dira que «l'objectif essentiel recherché à travers ce travail consiste notamment à capitaliser des expériences, bonnes ou mauvaises et du savoir-faire acquis et accumulé durant les différentes phases d'un projet, tels que les études, la réalisation et la mise en exploitation. Et ce dans le but de transférer aux cadres l'ensemble de ces informations en vue de réduire les délais de réalisation, les coûts et pour une meilleure prise en charge des projets par les entreprises. Cela permettra notamment de faire face aux défis de plus en plus complexes dans le secteur des hydrocarbures. - Khelil table sur des recettes d'hydrocarbures à plus de 43 milliards de dollars en 2009 Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a révisé lundi en hausse ses prévisions des recettes d'exportations des hydrocarbures de l'Algérie qui devraient atteindre plus de 43 milliards de dollars, contre des prévisions précédentes de 40 milliards de dollars. ‘'Les revenus des hydrocarbures peuvent atteindre un niveau de 42-43 milliards de dollars ou un peu plus» à la fin 2009, a déclaré le ministre à la presse en marge d'une journée d'études sur l'énergie: ‘'ce niveau des recettes attendu est appréciable'', a-t-il estimé. APS.