Cette année n'aura pas grandement marqué l'enseignement supérieur qui sont rarement de sa torpeur. La recherche scientifique et la qualité du savoir prodigué restent toujours tributaires de moyens encore insuffisants pour booster le secteur, une réalité que les pouvoirs publics n'ignorent pas et que des universitaires fuient pour un ailleurs plus propice à la recherche et à leur épanouissement. Mais il serait injuste de clore l'année sans rappeler les deux ou trois décisions effectives depuis la dernière rentrée, si modestes soient-elles. L'ouverture de classes préparatoires dans certaines filières, comme les sciences, la technologie, les sciences économiques et commerciales, les sciences de gestion, l'informatique et l'architecture, en est une. Elle est issue de la réforme de l'enseignement supérieur, en vue de dégager une élite parmi les étudiants. Ceux dont le cursus universitaire est brillant et que ces 7 classes, réparties à travers le territoire prépareront de manière progressive à intégrer les grandes écoles d'excellence. L'autre décision est liée à l'augmentation de la bourse des étudiants. Ces derniers bénéficient d'une bourse trimestrielle de 4 500 dinars depuis la rentrée universitaire. Longtemps insignifiante, celle-ci n'est toujours pas au niveau qui doit être le sien au vu des prix des ouvrages dont les étudiants doivent se doter, mais il reste que c'est une majoration à relever, d'autant plus qu'elle est considérée comme étant la plus importante depuis 30 ans. Le secteur a également été cette année au centre d'une décision du gouvernement pour le rehaussement du financement de certaines disciplines universitaires. Une enveloppe de 100 milliards de dinars a été réservée à cet effet sur les cinq prochaines années, ce qui constitue le double par rapport aux 50 milliards que l'Etat avait prévus pour le quinquennat qui tire à sa fin, soit sur la période 2005-2009. R. M.