De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Le verdict de l'urne a hier mis fin aux supputations des uns et des autres concernant une supposée défection des élus FLN mécontents du choix fait lors des primaires. Finalement, la discipline a prévalu sur les intérêts personnels et a mobilisé tous les militants du vieux parti qui se sont rangés derrière leur candidat en lui donnant leurs voix et en entreprenant des actions en sa faveur auprès de leurs pairs. Ainsi, le candidat FLN, Dib Noureddine, a obtenu 104 voix sur les 183 grands électeurs inscrits écrasant ainsi ses adversaires qui n'ont glané que quelques voix malgré la campagne qu'ils ont menée tambour battant depuis plus d'un mois. Les autres candidats, Beldi Tayeb (RND), Tebessi Mohamed El Hadi (MSP), Benhamza Mohamed Cherif (FNA) et Kerkoub M. (indépendant), Waheb Hemarnia (RND) et Djebbar Ahmed (FLN) (qui s'est retiré le jour de l'élection) n'ont eu que des «miettes». Le RND, qui se targuait d'enlever haut la main l'unique siège comptant sur ses 34 élus, sur le soutien «indéfectible» de son nouvel allié avec ses 21 voix et sur le fait que le vieux parti affrontera cette élection en rangs dispersés, n'a pu avoir dans son «escarcelle» que 47 «malheureuses» voix qui n'ont rien changé à la situation et qui, bien au contraire, ont conforté le FLN dans ses positions. Le reste des voix au nombre de 32 a été diversement réparti entre les autres candidats en course qui, s'apercevant de leur défaite, ont très vite quitté les lieux sans même féliciter le nouveau sénateur. Cette élection qui a tiré la faune politique locale de sa profonde léthargie a montré les limites de certaines formations politiques dont les ambitions démesurées ont été revues à la baisse et a resserré les rangs du FLN qui, pour une fois, a su maîtriser ses troupes et sortir ainsi victorieux au grand dam de ses dversaires politiques.