Dans quelques jours, la Coupe d'Afrique des nations (CAN) devrait priver les clubs européens d'une multitude de joueurs et non des moindres. Certains d'entre eux s'étant rendus indispensables aux dispositifs mis en place par leurs entraîneurs. Ces derniers sont tenus d'user de tout stratagème afin de trouver un moyen d'assurer l'intérim et pallier la défection des internationaux d'Afrique. Cependant, l'absence de certains pourrait constituer un véritable casse-tête pour les dirigeants des clubs. On ne remplace pas aisément les Drogba, Touré et Bouguerra. La situation est devenue périodique. Chaque hiver des années paires, des dizaines d'internationaux quittent leur championnat pour disputer une autre épreuve très prisée : la Coupe d'Afrique des nations. L'édition 2010 se déroulera en Angola du 10 au 31 janvier. Beaucoup de clubs, notamment français, où le contingent africain est le plus important, sont désormais habitués à cet exil d'un temps. La dissémination des joueurs africains à travers le Vieux Continent est devenue perceptible. Les clubs d'Angleterre (Premier Ship), d'Espagne (Liga), d'Italie (Calcio) et d'Allemagne (Bundesliga) ressentent le phénomène. Et l'éclipse des joueurs d'Afrique le temps d'un tournoi alimente désormais les débats de la presse sportive. Petit tour d'horizon des équipes délaissées. C'est durant plusieurs journées de championnat que les clubs évolueront sans leurs internationaux africains. Certains sont plus pénalisés que d'autres. Pour l'exemple, le club de Portsmouth du championnat d'Angleterre se verrait imputé de pas moins de 7 joueurs durant la CAN. Alors que le club joue quasiment sa survie en première division. La présence d'internationaux africains n'a jamais été aussi forte que cette saison dans des les grosses cylindrées. L'exemple le plus flagrant se nomme Chelsea, qui regarde s'éloigner les Ivoiriens Didier Drogba, Salomon Kalou, les Nigérians John Obi Mikel et les Ghanéens Mickael Essien la mort dans l'âme. Si les Blues possèdent un effectif pléthorique, la CAN est devenue une véritable hantise biennale. En vrac, quelques noms qui vont disparaître du paysage européen durant la Coupe d'Afrique des nations : Le Camerounais Samuel Eto'o l'Ivoirien Yaya Touré, le Malien Mahamadou Diarra et les Ivoiriens Kolo Touré et Emmanuel Eboué, pour ne citer que ceux-là. Les téléspectateurs se réjouissent de pouvoir suivre en plein hiver une compétition internationale toujours plus relevée, où les Ivoiriens font une nouvelle fois figure de favoris. Certains clubs se voient de plus en plus réticents de recruter des joueurs africains. Durant les années de la Coupe d'Afrique des nations, c'est la même rengaine. Perdre des éléments importants à un tournant du championnat est difficilement assimilable par des associations sportives qui ont dû débourser le prix fort pour s'attacher les services des vedettes du continent. Incontestablement, le joueur africain devient au fil des CAN indispensable pour le plus grand nombre des clubs d'Europe. M. B.