Les prix du pétrole ont enregistré, hier, une légère baisse en début d'échanges européens, l'attention des investisseurs se focalisant sur le niveau, toujours trop élevé, des stocks pétroliers, tandis que la consommation de produits de chauffage revenait à des niveaux normaux avec le radoucissement du temps. Ainsi, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en février perdait 31 cents à 80,66 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres et le «brut léger texané» (WTI), échangé au New York Mercantile Exchange (Nymex) pour la même échéance, cédait 43 cents à 82,09 dollars. Déjà affecté lundi dernier par des prises de bénéfices après un pic à près de 84 dollars, le marché pétrolier pâtissait d'une remontée des températures. Le froid intense dans l'hémisphère Nord en début d'année avait largement contribué à l'ascension des prix, passés de 70 à plus de 80 dollars en l'espace de 10 séances. Il faut rappeler au même titre que le prix du baril avait connu, lundi dernier, un pic en séance à 83,95 dollars, son plus haut niveau depuis octobre 2008. Les opérateurs guetteront le rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), attendu vendredi prochain. Ils auront auparavant reçu l'évaluation de l'état mondial du marché de l'Agence américaine sur l'énergie (EIA), une émanation du département américain de l'Energie (DoE), publiée hier. La réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi prochain pourrait, elle aussi, influencer les cours pétroliers par son impact sur le marché des devises. Signalons aussi la demande énergétique aux Etats-Unis qui pourrait ralentir en raison de la diminution de la vague de froid. Par ailleurs, le prix du brut soutenu par la vague de froid dans l'hémisphère Nord est «fantastique», selon le ministre koweïtien du Pétrole, cheikh Ahmad Abdallah El Sabah, qui s'attend à une progression des cours au second trimestre grâce à une reprise de l'économie mondiale et la baisse des stocks pétroliers. Le prix du brut qui évolue autour de 82 dollars le baril est «fantastique […] et s'explique par le temps qu'il fait en Europe et qui soutient la demande», a affirmé le ministre à la presse. R. E.