Un dossier de classification de la mosquée El A'dham de Sidi Bel Abbès, a été introduit devant les instances nationales chargées de la classification des sites archéologiques, selon la direction de la culture de la wilaya. La mosquée El A'dham dont la construction remonte à la fin du XVIIIe siècle, représente un pan important de l'histoire de la ville de Sidi Bel Abbès. Il s'agit, selon les responsables de la direction de la culture, d'un patrimoine matériel et spirituel, jusque-là non apprécié à sa juste valeur, en dépit des tentatives menées dans ce sens. S'étendant sur une superficie de 1 743 m2, cet édifice, avec ses 75 piliers et 58 fenêtres, se situe au centre-ville, vers le vieux quartier des Grabas (ex-rue d'Austerlitz). Incontournable dans la capitale de la Mekkera, la visite de la mosquée, un vaste bâtiment d'inspiration avec son minaret, et les contreforts bardés d'armatures en bois aux multiples fonctions, notamment décoratives, participent à la solidité de l'édifice et, comme échafaudages, facilitent également le rafraîchissement du bâtiment. Pouvant contenir 1 000 fidèles, cette mosquée, a-t-on souligné, a vu une extension, en 1945, des opérations d'aménagement, en 1961, et une grande opération de restauration en 2007. Visitée par de nombreux savants, notamment El Bachir El Ibrahimi, cette mosquée, grâce à son école coranique, a eu l'insigne privilège de former de nombreux imams et mourchidine, à l'image des cheikhs Bouasria Baghdad et Abdelkader Bensadji. Cette première mosquée dans la région de Sidi Bel Abbès, caractérisée par trois entrées, reste une destination touristique, a-t-on précisé au niveau de la maison de la culture, car il s'agit d'une mosquée extraordinaire avec ses caractéristiques architecturales.