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Mahmoud Abbas exige le gel de la colonisation pour reprendre les pourparlers avec Israël
à la veille de la tournée régionale de l'émissaire américain George Mitchell
Publié dans La Tribune le 18 - 01 - 2010

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a exigé, pour la énième fois, le gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie et à El Qods occupées, à travers un communiqué publié hier. Si Tel-Aviv refuse de stopper totalement ses projets de construction, unanimement dénoncés par la communauté internationale, M. Abbas considère qu'il ne sert alors à rien de tenter de reprendre les pourparlers sur le processus de paix au Proche-Orient qui implique aussi les pays voisins, comme la Syrie et le Liban. Mahmoud Abbas veut mettre aussi Washington devant ses responsabilités étant donné son implication directe dans la recherche d'une solution adéquate pour le règlement du conflit israélo-palestinien. «Israël doit accepter de geler totalement la colonisation [...] ou alors les Etats-Unis doivent venir déclarer la fin de la partie sur les questions de la délimitation des frontières, des réfugiés [palestiniens] et d'autres qui sont au cœur d'un règlement permanent du conflit», a indiqué le communiqué, répercuté par les agences de presse. Les discussions israélo-palestiniennes ont été suspendues depuis la guerre d'agression sioniste contre la bande de Ghaza, il y a exactement un an. Cette guerre sanglante, qualifiée par l'Onu et les ONG de crime contre l'humanité, a coûté la vie à plus de 1 400 civils palestiniens et fait plus de 5 000 blessés. Le président palestinien a précisé par ailleurs que les pays arabes et les Palestiniens entendent présenter aux Etats-Unis une position unifiée sur ces deux alternatives. Pour rappel, Washington a jusque-là échoué à contraindre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à cesser l'expansion des colonies israéliennes sur les territoires occupés. Pis, le gouvernement de Tel-Aviv a donné de nouvelles autorisations pour la réalisation d'autres immeubles en Cisjordanie et à El Qods occupées. Au lieu d'une réaction ferme, l'administration Obama a voulu contraindre les Palestiniens à revenir à la table des négociations sans aucun préalable. Ce que Mahmoud Abbas et ses proches collaborateurs n'ont pas accepté. Cette sortie du président palestinien intervient à la veille d'une nouvelle tournée dans la région de l'envoyé spécial américain au Proche-Orient, George Mitchell. Le quotidien israélien Maariv a récemment fait état d'un plan américain selon lequel les pourparlers de paix devraient aboutir à un règlement permanent dans les deux ans, un accord sur le tracé des frontières étant obtenu dans les neuf mois. Mais les Palestiniens se montrent sceptiques quant à l'avenir des discussions sur le processus de paix, surtout sous l'ère du gouvernement de
Benjamin Netanyahu.
L. M.


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