Après les affaire de Khalifa, d'Algérie Télécom, de l'autoroute Est-Ouest, c'est au tour du poumon de l'Algérie d'être asphyxié par un scandale de corruption impliquant son staff dirigeant, deux enfants du P-DG et l'ancien patron du CPA et son fils. L'affaire aurait donc été révélée au président de la République par des correspondances venant certainement de personnes proches de Sonatrach et qui ont l'Algérie et ses intérêts au cœur. C'est à ce titre que Bouteflika a instruit les services du DRS pour enquêter, démêler l'écheveau et découvrir le pot aux roses. Deux entreprises publiques stratégiques dont dépendent en partie la stabilité économique et sociale et la sécurité nationale sont au cœur de scandales graves de corruption, de malversation qui pourraient révéler des concussions avec des parties étrangères. En premier lieu, on se demande comment une entreprise de l'envergure de Sonatrach peut être l'objet d'une telle machination et comment ses responsables peuvent accepter moralement que l'on puisse porter atteinte à l'entreprise nourricière de l'Algérie. En second lieu, est-il normal et acceptable que le ministre de l'Energie et des Mines puisse ignorer la manière dont on gère le poumon du pays et qu'il ignore la manière dont un marché à été octroyé ? Les déclarations de Chakib Khelil à ce sujet sont hilarantes d'autant plus que, lors de son point de presse, il n'a rien apporté de nouveau. Le ministre devra assumer ses responsabilités pleines et entières. D'autant qu'il ne s'agit pas de l'unique affaire qui salit Sonatrach. Les affaires de la BRC et des appartements ont déjà éclaboussé le fleuron de l'industrie pétrochimique. En troisième lieu, au moment où le président de la République appelle la presse à l'aider à combattre la corruption, la communication sur les affaires liées à cette gangrène est gérée par certaines parties comme une affaire personnelle, surtout quand il s'agit d'un dossier de la gravité du scandale de Sonatrach qui s'est présenté comme une rumeur. A ce propos, la justice n'est–elle pas tenue d'informer officiellement l'opinion publique sur les dossiers qui la concerne, d'autant que la communication est la meilleure façon, pour elle, de se rapprocher des citoyens. A. G.