C'est entouré de 5 secrétaires nationaux que le premier responsable de l'Union générale des travailleurs algériens a présidé hier, au siège de la centrale, la réunion des bureaux des 23 fédérations que compte l'organisation syndicale, avec celle des journalistes, dernière-née des structures verticales. La réunion intervient près de deux semaines après le lancement officiel du processus par le ministre du Travail. Elle avait pour objet de donner quelques orientations quant à la méthodologie de négociations. Les bureaux fédéraux ont été instruits de se réunir aux fins de désigner leurs représentants pour l'entame des négociations de branches dans le secteur économique public. Le privé lui, se verra représenter par la Fédération nationale des journalistes algériens qui devra dans un premier temps élaborer l'ébauche d'une convention de branche pour la soumettre à la négociation avec les éditeurs privés. Lesquels ne reconnaissent pas tous la jeune FNJA. Ce qui suppose que cette dernière aura plus que du pain sur la planche pour faire aboutir les revendications tant attendues de la corporation, notamment en termes de plans de carrière, d'augmentation de salaires, mais aussi en application des dispositions des lois et autres décrets en faveur des professionnels. Le secrétaire général de l'UGTA n'a d'ailleurs pas manqué d'inviter les autres fédérations à apporter solidarité et aide à la FNJA en ce sens que c'est la première fois qu'elle va livrer la bataille des négociations. Par ailleurs, et pour le suivi des négociations de branches qui vont concerner plus d'un million de travailleurs du secteur public économique et 400 000 du secteur privé, la direction de l'UGTA a désigné trois secrétaires nationaux pour le secteur public et un secrétaire national et le chef de cabinet de la centrale pour le secteur privé. Un délai de six mois (jusqu'au moins de juin) a été retenu pour la finalisation des négociations et obtenir des augmentations. Des réunions périodiques se tiendront tous les 15 jours pour assurer le suivi et parer à toute difficulté qui pourrait surgir pour telle ou telle branche. Toutefois, le patron de l'UGTA a précisé qu'il fallait prendre en compte, dans ces pourparlers avec les partenaires, la santé des entreprises. Car, faut-il le souligner, beaucoup d'entre elles vivent difficilement en attendant que les pouvoirs publics procèdent à leur assainissement, d'une part, et à leur apporter de l'aide en matière d'octroi de marchés. F. A.